Depuis plusieurs mois, les locataires de la résidence Val de Provence à Grasse subissent des refoulements d'eaux usées à répétition dans les garages. Et attendent toujours une solution durable de la part du bailleur social.
"Ce n'est pas possible de vivre littéralement les pieds dans les excréments !"
Bahram Dhib pousse un coup de gueule. Sa mère, qui vit dans la résidence Val de Provence à Grasse, subit cette situation à répétition : de l'urine et des excréments dans les garages et les sous-sols, une odeur pestilentielle en permanence.
"Les locataires marchent dans les excréments, garent leurs voitures dedans. La fosse de l'ascenseur est remplie d'urines et d'eaux usées. L'ascenseur est tombé en panne à cause de ça !", constate-t-il.
Dans cet immeuble de logements sociaux, la situation semble durer depuis près de six mois. Courriers, plaintes, les locataires que nous avons rencontrés sur place disent avoir multiplié les démarches auprès du bailleur social mais déplorent l'absence de solution.
Au point que certains ont édifié d'eux-mêmes un muret pour tenter de contenir les eaux usées.
Il y a plein de bactéries... on a peur pour les enfants !
Mohammed Soudani, locataire
Nous avons contacté le bailleur social Batigère Habitat, qui nous a transmis des informations par communiqué. Ce dernier fait état de nombreux curages, pompages et nettoyages depuis "le premier signalement au mois de juillet". Selon le bailleur, pas moins de 11 opérations ont eu lieu, la dernière en date du 19 octobre.
Ce dernier précise : "Après des recherches complémentaires, il nous a été indiqué que les refoulements étaient causés suite à un bouchon important sur l'un des collecteurs (un bouchon de gras et calcaire sur plusieurs mètres linéaires), ce qui provoque des débordements à répétition sur les eaux usées malgré nos multiples interventions".
Nous sommes en attente du devis ce jour pour une réalisation des travaux cette semaine.
Magali Rocamora, responsable de l'agence de Nice, Batigère Habitat
Dans l'attente, certains locataires du Val de Provence ont décidé de ne plus payer, loyer pour certains, charges pour d'autres, en signe de protestation.