Ils pédalent entre la frontière italienne et la Roya pour faire leur "vélorution"

Afin de lutter pour la défense du climat et la justice sociale, ils ont choisi comme arme : le vélo. Quelques citoyens courageux ont entamé un parcours de plusieurs milliers de kilomètres et s'arrêtent ce week-end à Breil-sur-Roya. Ils sont accueillis par l'association Emmaüs Roya, fondée par Cédric Herrou.

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C'est à vélo qu'ils ont décidé de tenter de changer les consciences. Ils sont une centaine à se relayer tout au long de leur parcours. Sur la Côte d'Azur, ils sont une vingtaine, tout au plus, mais leur motivation est inversement proportionnelle à leur nombre. Partis de Nantes, le 2 juin dernier, leurs convictions et leur valeur en bandoulière. Ils, ce sont les participants au Altenatiba Tour 2024 qui débarque ce week-end à Breil-sur-Roya (Alpes-Maritimes).

5500 km pour le climat 

Alternatiba est un mouvement citoyen, né il y a 10 ans au pays basque, prônant l'action collective comme outil de lutte pour le climat et la justice sociale. Leur conviction : c'est la mobilisation citoyenne qui va permettre les changements concrets face aux conséquences du dérèglement climatique. Ils sont à l'origine des "Villages des Alternatives" et des "Tours Alternatiba".

Avec cette Vélorution, déjà on prend un peu de place, parce que les vélos ont besoin de circuler librement. Et en plus, on défend un monde plus solidaire, parce que tout le monde a le droit de circuler librement, selon nous.

Franzeska Bindé, participante au Alternatiba Tour 2024

à France 3 Côte d'Azur

L'idée de ce passage dans la vallée de la Roya est née de la rencontre, cet été, entre les participants de ce Alternatiba Tour et Cédric Herrou, le militant emblématique de l'association Emmaüs Roya : "ça a du sens. On est très proches avec le pays basque en termes de lutte et de militantisme. On a demandé après la tempête Alex d'avoir de la mobilité, des pistes cyclables, etc.", "Le vélo ce n’est pas que pour le sportif, c’est aussi un outil de mobilité".

Les compagnons d’Emmaüs Roya l’utilisent pour aller ramasser les œufs. Le vélo est un outil de travail et de déplacement. Ce qu’on défend avec Alternatiba, c’est de créer des alternatives de vie, des alternatives politiques et économiques.

Cédric Herrou, Emmaüs Roya

à France 3 Côte d'Azur

Ce week-end à Breil-sur-Roya sont organisés des tables rondes, des conférences, des formations et un concert ! Il y a également un invité de prestige : le journaliste Edwy Plenel. On y abordera le climat, mais aussi l'agriculture, la Roya en tant que territoire de changement, etc. Il y aura même une formation à la désobéissance civile non-violente.

De Menton à Breil-sur-Roya : la libre circulation

Pour cette étape azuréenne, ces citoyens du monde en deux-roues sont partis d'Antibes et, afin daccéder à la vallée de la Roya, sont passés par le poste-frontière de Menton. Un lieu emblématique où se jouent, si on y regarde de plus près, les conséquences du changement climatique et les problématiques de la libre circulation.

Franzeska Bindé, du Alterniba Tour, explique : "avec le climat, les migrations vont encore se multiplier parce que les personnes ne pourront plus vivre dans certains endroits. Nous, on défend un monde plus juste et solidaire et le construire pour accueillir."

Cédric Herrou, lui, se souvient ; "en 2016, la frontière était un peu bloquée. On s’est retrouvé avec 1.000 personnes à Vintimille (Italie). La migration n’a pas baissé depuis. La migration existait, existe et existera".

Le préfet le sait, le ministre de l’Intérieur le sait. L’immigration ne se contrôle pas avec des contrôles policiers, ça s’encadre par l’accueil. Comme on l’a fait avec les Ukrainiens, ça s’est très bien passé (…) Il n’y a pas eu de problème parce qu’on a voulu bien faire. Encadrer l’immigration, ce n’est pas quelque chose de naïf. On (Emmaüs Roya) cherche des financements avec notre travail avec nos mains, avec l’agriculture et on s’adapte à notre environnement.

Cédric Herrou, Emmaüs Roya

à France 3 Côte d'Azur

Le militant maralpin poursuit : "on n’est pas des idéalistes, des utopistes, non. On acte concrètement notre pensée politique. C’est du concret ce qu’on fait : de l’agriculture, de la paysannerie et de l’écologie."

L'Alternatiba Tour reprendra la route après ce week-end d'échanges et de réflexions. Direction Marseille.

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