Un rapport parlementaire, pointe du doigt la désaffection des colos devenues trop chères pour les familles. La solution serait de taxer les hôtels de luxe pour ensuite financer les séjours. Pour la principale organisation patronale de l'hôtellerie, ce serait "un nouveau coup" pour le tourisme.

Un rapport d'information, publié ce mercredi, sur "l'accessibilité des jeunes aux séjours collectifs et de loisirs", dont le rapporteur est le député PS de Loire-Atlantique Michel Ménard, constate une désaffection pour les séjours en colonies de vacances.

Les rapporteurs envisagent 21 propositions pour "réinventer les colos": création d'un fonds national financé par une taxe sur l'hôtellerie de luxe, plus large distribution des chèques-vacances, intervention auprès de la SNCF pour des prix plus avantageux ou campagne nationale de promotion.

Car si les "colos" ont connu leur "âge d'or" de l'après-guerre aux années 60 et dans les années 80, leur fréquentation est en chute libre.
Le taux de départ des 5-19 ans en séjours collectifs de vacances de plus de cinq nuits n'était plus que de 7,5% en 2011, comparé à 14% en 1995.

Réactions vives suite à cette annonce

Parmi les opposants à cette idée, le député azuréen Rudy Salles. Sur son site, il parle de "fausse mesure de solidarité. Si cette disposition était appliquée, elle affaiblirait la compétitivité Française dans ce domaine. A terme, elle aurait pour conséquence grave, la suppression d’emplois dans l’hôtellerie de luxe !" 
Rudy Salles s'est exprimé au nom du groupe UDI (Union des démocrates indépendants), devant le rapporteur de ce cette proposition:

La valse des taxes dans l'hôtellerie

Hervé Becam, vice-président de l'Umih (Union des métiers et des industries de l’hôtellerie) pense "qu'il s'agirait d'un nouveau coup porté à l'attractivité de la France, où l'hôtellerie est concurrencée très sérieusement par l'hôtellerie de qualité des pays émergents".

Le vice-président de l'Umih s'est inquiété de cette mesure envisagée: "Pourquoi ce texte alors que l'hôtellerie va passer de 7% à 10% de TVA au 1er janvier 2014, après être passée de 5,5 à 7% au 1er janvier 2012 ?". Il a rappelé qu'un amendement avait déjà été présenté en novembre au Sénat, avant d'être retoqué par le gouvernement.

Une taxe sur les nuits d'hôtel au delà de 200 euros, prévue pour financer une aide exceptionnelle pour une catégorie de retraités en difficulté, avait été adoptée au Sénat en novembre dernier dans le cadre du budget 2013.

Et en novembre 2011, une taxe de 2% sur les nuitées d'hôtel de luxe à plus de 200 euros la nuit, qui avait été instaurée début septembre lors du premier plan de rigueur du gouvernement, avait été supprimée à l'Assemblée lors de l'examen du budget rectificatif de fin d'année.


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