Avec un taux d'incidence de 920 cas positifs pour 100.000 habitants, le département des Alpes-Maritimes est l'un des plus touchés de France par la cinquième vague de Covid-19. Dans toute la région la tension hospitalière entraine désormais des déprogrammations d'interventions non-urgentes.
Il est bien loin le temps où l'on se basait sur le dépassement du seuil d'alerte de 50 cas pour 100.000 habitants pour juger de l'importance de l'épidémie.
Avec 920 cas positifs testés pour 100.000 habitants sur les 7 derniers jours, les Alpes-Maritimes battent leur propre record de la quatrième vague : 757 cas pour 100.000 habitants sur la dernière semaine du mois de juillet. Dans le département, la circulation du virus est bien supérieure à la moyenne nationale actuelle (537), et se place en troisième position après la Drôme (1.116) et l'Ardèche (973).
Dans le département voisin du Var, ce taux d'incidence est de 860 pour 100.000 habitants sur la même période.
Un nombre de tests record
Il faut dire qu'à l'approche des Fêtes, le nombre de personnes qui se sont faites tester est particulièrement important. Selon Santé Publique France, entre le 13 et le 19 décembre, 101.202 Azuréens ont effectué un test PCR ou antigénique.
C'est la 7ème fois que le nombre de personnes testées dépasse les 100.000 habitants en une semaine depuis le début de l'année 2021.
Ce chiffre devrait encore augmenter si la population applique les préconisations des autorités. Ces dernières incitent fortement à se faire tester avant tout rassemblement pour les Fêtes. PCR, antigénique, salivaire, autotest, la gamme de tests disponibles est large.
La tension hospitalière s'aggrave
Avec cette augmentation du taux d'incidence, le nombre de personnes hospitalisées est également en hausse.
Ce lundi 20 décembre, 357 personnes étaient dans un des hôpitaux des Alpes-Maritimes avec un diagnostic Covid, soit davantage qu'au plus fort de la quatrième vague (316 personnes hospitalisées fin juillet).
En revanche le nombre de personnes en réanimation reste en deçà du pic de l'été dernier : 72 personnes en réa ce lundi 20 décembre, contre 80 personnes le 22 août.
Les patients Covid occupent 81% du nombre de lits de réanimation disponibles avant la crise sanitaire.
Des interventions non-urgentes déprogrammées
A l'échelle de la région PACA, les déprogrammations d'interventions non-urgentes ont commencé. L'ARS a déclenché le palier 5 de son plan d'action face à l'épidémie.
Dès la fin de la semaine dernière, cinq premiers patients de PACA ont été évacués vers des hôpitaux de Bretagne et d'Ile-de-France.
Selon le représentant de l'ARS dans les Alpes-Maritimes, Romain Alexandre, interviewé ce mardi matin sur France Bleu Azur, "la situation reste tendue surtout avec l'arrivée du nouveau variant Omicron qui est très contagieux... mais on ne peut pas encore évaluer encore son impact car on a pas de recul."
Pour contenir cette tension hospitalière qui continue d'augmenter, un collectif de médecins des Alpes-Maritimes et de Monaco a lancé un appel pour que la vaccination devienne obligatoire pour les adultes.