Esther Ollivier a été victime d'insultes antisémites l'année dernière. La jeune fille a été cette semaine l'invitée du voyage de la mémoire organisé comme tous les ans par le Conseil Départemental des Alpes-Maritimes à Auschwitz. Une partie de sa famille y a été déportée.
Trois quarts de siècle ont passé. Esther Ollivier, les pieds dans la neige, longe les rails qui mènent jusqu'au terminus de Birkenau, là où une partie de sa famille est arrivée par le train, pendant la Seconde Guerre Mondiale, pour vivre l'horreur.
A 16 ans, la jeune fille voulait se rendre compte. Eprouver une histoire familiale qu'elle connaissait à travers les souvenirs que son arrière-grand-mère a consignés dans un livre. Des souvenirs et des photos, comme celle du frère de son arrière-grand-père. Esther croit le reconnaître parmi les visages des victimes, exposés dans le musée du camp.
L'année dernière, dans les Alpes-Maritimes, Esther a été la cible d'insultes antisémites. La blessure est toujours vive.
C'est dur aujourd'hui encore de dire "Oui je suis juive, et j'assume".
Elle pénètre dans les anciennes chambres à gaz du plus grand camp de concentration et d'extermination de la Seconde Guerre Mondiale. L'industrialisation de la mort. Jusqu'à 20 000 victimes par jour. A Auschwitz-Birkenau, un million de personnes ont perdu la vie.
Ces mots si souvent entendus, c'est elle qui aujourd'hui les prononcent, et les ressent :
C'est une histoire à ne pas oublier.
Nous avons accompagné Esther dans son voyage du souvenir :
Les voyages de la mémoire, pour que les jeunes générations n'oublient pas les horreurs perpétrées par les Nazis
En 2003, dans le cadre de la commémoration du 60ème anniversaire de la Shoah, le Département des Alpes-Maritimes a décidé d'organiser chaque année un voyage pour les collégiens à destination d'Auschwitz-Birkenau.En 16 ans, 80 voyages de la mémoire ont ainsi été organisés. Plus de 16000 élèves y ont participé.
Cette année encore, 4 voyages partent de l'aéroport de Nice.