Manifestation de soutien à Mouans-Sartoux pour deux jeunes loups enlevés à un couple d'habitants

Deux louveteaux apprivoisés pour la recherche des personnes disparues ont été retirés par la justice à un couple de Mouans-Sartoux. Une manifestation a eu lieu samedi. Une pétition est aussi en ligne.

Stupeur, incompréhension et émotion autour de cette affaire de louveteaux retirés. 

Lundi dernier, deux jeunes loups apprivoisés et âgés de neuf mois ont été saisis par la DDPP, la direction départementale de la protection des populations, à leurs propriétaires.

Il s'agit d'un couple de Mouans-Sartoux, fondateur d’une association spécialisée dans la recherche des personnes disparues, notamment dans les avalanches, Avaloup.

Ils élèvent des loups, "sociabilisent" dès la naissance ces animaux sauvages pour retrouver des personnes en montagne car l'odorat du loup est plus développé que celui du chien. 

Saisie, perquisition et garde à vue

A l'origine de cette décision, un imbroglio administratif.

Le couple a demandé l'extension de leur certificat de capacité pour pouvoir détenir deux loups au lieu d'un seul.

"On a demandé une contre-expertise et là on nous a dit vous avez droit à un animal, l'autre il va falloir vous en débarrasser", explique Daniel Hirsch, propriétaire des louveteaux et président de l'association Avaloup.

Perquisition, garde à vue : le couple subit une enquête judiciaire.

Pourtant, tout est en règle. Leur propriété est clôturée, électrifiée. Depuis 12 ans et jusqu’à cet été, le couple était titulaire du certificat de capacité pour la détention d’un loup. 

Ils affirment qu'il n'y a jamais eu d'incident ou d'évasion d'animaux de leur propriété.

Rassemblement de soutien

L’incertitude sur le devenir des louveteaux et des questions sans réponse ont conduit la mairie de Mouans-Sartoux à organiser un rassemblement de soutien ce samedi 28 janvier.

Une soixantaine de personnes est venue manifester son soutien. Dans la ville, la plupart des habitants connaît le travail du couple pour la recherche de personnes disparues.

Un père de famille affirme : "de ce que je sais la préfecture, la gendarmerie a déjà fait appel à lui à l'époque et aujourd'hui je suis très surpris du comportement de l'administration."

"On ne comprend pas pourquoi on nous les a arrachés"

Pour Daniel et Joëlle Hirsch, revoir des photos de leurs deux louveteaux, baptisés Alaska et Toundra, est toujours douloureux : "C'est dur de les voir évoluer comme ça heureux comme ça et on ne comprend pas pourquoi on nous les a arrachés", affirme Joëlle Hirsch. 

Sur Facebook , une pétition circule pour faire avancer leur cause : "Nos loups sauvent des vies". Elle a déjà recueilli plus de 32.000 signatures. 

Dans la pétition, ils expriment leur souhait : "Nous aimerions juste avoir l'extension d'ouverture d'établissement pour nos deux petits loups afin que l'on puisse continuer à les former afin qu'ils aient eux aussi la chance comme Montana de sauver des vies  humaines."

Face à cette affaire qui tourne au cauchemar, ils ont donc saisi le tribunal administratif. 

Contactée, la préfecture des Alpes-Maritimes nous a répondu ne pas pouvoir communiquer sur ce dossier ce week-end.