Condamnée à deux ans d'inéligibilité, l'élue mentonnaise Sandra Paire interjette appel

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Condamnée à 2 ans d'inéligibilité, Sandra Paire interjette appel. ©Laurent MENEY/Benoit LOTH/Johann GROSS

La conseillère municipale d'opposition à Menton a été condamnée par le tribunal correctionnel de Nice à une peine de trois mois de prison avec sursis et deux ans d'inéligibilité pour prise illégale d'intérêts.

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Le 27 mai dernier, Sandra Paire, conseillère d'opposition à Menton (Alpes-Maritimes) comparaissait devant le tribunal correctionnel de Nice pour prise illégale d'intérêts. Il y était question de deux subventions de 115.000€ accordées par la communauté d'agglomération (Carf) à l'association Initiative Menton Riviera qu'elle préside. Des subventions accordées depuis plusieurs années à cette association.

En 2020, elle n'a pas pris part au vote, mais n'est pas sortie de la salle. En 2021, elle était absente et avait donné procuration en blanc au président d'alors, Jean-Claude Guibal, qui avait, lui, pris part au vote.

À la barre, Sandra Paire a parlé d'un règlement de comptes politiques à son encontre. Le tribunal correctionnel de Nice a finalement décidé de la condamner pour prise illégale d'intérêts à trois mois de prison avec sursis et deux ans d'inéligibilité.

Les municipales de 2026 en ligne de mire ?

L'élue municipale d'opposition a décidé d'interjeter appel. En 2020, elle venait d'être élue. "Quand vous êtes élu et que vous découvrez le fonctionnement des communautés locales quinze jours après votre élection, évidemment, vous ne connaissez pas tout, c'est une mécanique lourde", avait plaidé son avocat, Frédéric de Baets. "Quand les députés sont élus, ils reçoivent une formation ; quand les conseillers municipaux le sont, ça n'est pas le cas."

Je suis surprise de ce jugement dans la mesure où il m'est reproché de ne pas être sortie de la salle au moment du vote, alors que cela n'est pas l'usage.

Sandra Paire

à France 3 Côte d'Azur

Concernant la subvention de 2021, "devant la police, le directeur général des services (DGS) de l'époque a déclaré qu'il savait que ce n'était pas légal, mais il n'a rien dit", poursuit Sandra Paire. "La fonction d'un DGS, c'est de protéger les élus, de les alerter, il aurait dû alerter Jean-Claude Guibal."

En interjetant appel, Sandra Paire peut donc conserver ses mandats de conseillère régionale, conseillère municipale et conseillère communautaire. Et se présenter aux prochaines élections municipales, en 2026 ? "J'y réfléchis", nous indique-t-elle.

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