Lundi 19 juillet, une grosse centaine de personnes a défilé de Roquebrune-Cap-Martin à Menton pour dénoncer la mise en place de la vaccination obligatoire pour les soignants et l'extension du pass sanitaire pour tous les Français.
De Roquebrune-Cap-Martin à Menton, plusieurs dizaines de personnes ont décidé de prolonger le week-end de manifestations contre l'extension du pass sanitaire et de l'obligation de vaccination pour les soignants. Samedi 17 juillet, cette même cause avait rassemblé plus de 110.000 personnes dans l'ensemble de la France selon le ministère de l'Intérieur.
Ce lundi 19 juillet, peu avant midi, un cortège d'environ 150 manifestants a défilé de l'esplanade Jean Gioan à Roquebrune-Cap-Martin jusqu'à la mairie de Menton selon notre reporter sur place Robin Rico. Les personnes présentes voulaient dénoncer les mesures prises par le président de la République pour combattre l'épidémie de Covid-19, qui semble reprendre de l'importance avec l'arrivée du variant Delta.
En effet, il y a une semaine, le 12 juillet, Emmanuel Macron, dans une allocution télévisée, a annoncé que tous les personnels soignants et non soignants des hôpitaux, cliniques, maisons de retraite et établissements pour personnes en situation de handicap devront obligatoirement être vaccinés le 15 septembre. "À partir du 15 septembre, si vous êtes soignant et que vous n'êtes pas vacciné, vous ne pourrez plus travailler et vous ne serez plus payé", avait ensuite appuyé Olivier Véran, le ministre de la Santé.
"Je ne dis pas que le Covid n'existe pas ni que le vaccin ne marche pas. Mais la décision de se faire vacciner doit être une décision personnelle"
"Mon corps, mon choix", a-t-on notamment pu entendre en réponse dans les rangs des manifestants qui ont également chanté La Marseillaise. Parmi eux, des soignants de l'hôpital de Menton, venus en blouse, et qui étaient même à l'origine du rassemblement. Se sont ajoutés, entre autres, des enseignants, des retraités, des familles et des curieux.
Car les nouvelles mesures ne devraient pas concerner uniquement les soignants puisque le pass sanitaire devrait également être étendu. Le gouvernement souhaite que l'entrée dans plusieurs lieux de la vie en société comme les bars, les restaurants, les avions, les trains ou les cars soit conditionnée à la présentation d'un certificat de vaccination ou d'un test PCR négatif. Stéphanie Caminiti, infirmière à l'hôpital mais venue "en tant que citoyenne", estime que "le pass sanitaire va nous priver de nos libertés". Elle ajoute, en réponse à la vaccination obligatoire pour les soignants : "je ne dis pas que le Covid n'existe pas ni que le vaccin ne marche pas. Mais la décision de se faire vacciner doit être une décision personnelle".
La mesure concernant une éventuelle extension du pass sanitaire doit encore être votée à l'Assemblée nationale et au Sénat dans la semaine.