L'agriculteur militant Cédric Herrou veut "désactiver" les caméras de vidéosurveillance de Breil-sur-Roya

Le tribunal administratif de Nice étudie ce mercredi matin la demande de Cédric Herrou et de plusieurs habitants de Breil-sur-Roya qui dénoncent un système de vidéosurveillance installé sans autorisation. Le maire, Sébastien Olharan n'entend pas "se laisser intimider".

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Les caméras de vidéosurveillance de Breil-sur-Roya sont-elles illégales ? C'est ce que dénoncent Cédric Herrou, agriculteur militant, défenseur des migrants et fondateur de la communauté Emmaus Roya, et plusieurs habitants du village situé au nord de Menton.

Le tribunal administratif de Nice se penche ce mercredi matin sur la requête qu'ils ont déposé contre "la décision, de la commune de Breil-sur-Roya et/ou de son maire [Sébastien Olharan, Les Républicains, proche d'Eric Ciotti] de déployer et de mettre en service un système de vidéosurveillance dans l’espace public sur le territoire de la commune".

Habitants de Breil et citoyens inquiets pour la démocratie locale, nous sommes profondément interloqués par ce projet d’installation de 40 caméras dans notre village de 2200 habitants.

Communiqué de Cédric Herrou

Le collectif autour de Cédric Herrou a fait le calcul : "cela donne un ratio de 1 caméra pour 55 habitants, bien plus que Nice, ville 'modèle' de la vidéosurveillance où l’on compte environ 1 caméra pour 145 habitants..."

Le maire, Sébastien Olharan, avait annoncé l'installation de ce dispositif dès le 24 avril dernier sur les réseaux sociaux. Depuis cette date, Cédric Herrou et ses proches se sont penchés sur ce projet qu'ils estiment inutile mais aussi illégal...

"Au fil de nos recherches, explique Cédric Herrou, nous avons découvert que la préfecture des Alpes-Maritimes n’a pas autorisé l’installation de ces caméras de vidéosurveillance, selon le protocole légal en vigueur. Nous avons donc saisi le Tribunal administratif pour demander la désactivation des caméras tant que la préfecture n’aura pas donné son autorisation".

"La commune est dans son bon droit"

"Je sais que la commune est dans son bon droit et que la population de Breil-sur-Roya est à mes côtés dans ce projet de mise en œuvre de la vidéoprotection" a déclaré Sébatien Olharan devant la caméra de France 3 Côte d'Azur à son arrivée au tribunal, où se trouve également Cédric Herrou. L'élu dénonce "une ultraminorité bruyante et procédurière".

La décision du tribunal devrait être rendue dans quelques jours. Dans deux semaines, les deux hommes doivent se retrouver dans une autre salle d'audience : celle du tribunal correctionnel de Nice où Cédric Herrou est appelé à comparaître pour diffamation et injure publique à l'encontre de Sébastien Olharan.

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