La vie est dure pour les abeilles : les récoltes de miel ou de gelée royale sont en baisse sensible dans le département. En cause : une mauvaise météo, mais aussi et surtout la présence de frelon asiatique de plus en plus nombreux.
Dans sa miellerie de Sospel (Alpes-Maritimes), Laurent Genero met en pot sa récolte de miel. Du miel de châtaigne cette fois-ci.
Mais cette mise en pot est teintée d'amertume. Cette année, ses abeilles ont produit un volume trois fois inférieur aux productions passées : moins d'une tonne cette année. Un manque-à-gagner, qui amène une autre conséquence.
Si les abeilles ne font pas de miel, elles n'ont pas de nourriture. Donc il faut les aider pour ne pas qu'elles ne meurent de faim.
Laurent Genero, apiculteurà France 3 Côte d'Azur
"Alors que, quand la nature va bien, ça marche tout seul, c'est un métier magique !", raconte l'apiculteur sospellois.
Frelon asiatique
Magique, c'est le mot qui résonnait dans la tête de Laurent quand il a repris les ruches de ses parents, il y a neuf ans. Mais aujourd'hui, un ennemi est de plus en plus omniprésent : le frelon asiatique.
"Le frelon asiatique se pose en stationnaire devant la ruche et il attend le moment où l'abeille va ralentir ou accélérer car il ne peut pas suivre une abeille en vol", explique Laurent Genero.
Un ennemi redoutable quand on sait qu'un nid peut contenir des milliers de frelons contre lesquels il n'existe aucune parade à ce jour. "On voit nos abeilles se faire décimer", déplore l'apiculteur.
Il y a trois ans, j'ai failli arrêter le métier car 90% des ruches de la miellerie sont mortes à cause du frelon. Mon métier n'a pas d'élever des abeilles pour nourrir des frelons !
Laurent Genero, apiculteurà France 3 Côte d'Azur
Laurent Genero a donc pris une décision radicale : déménager ses ruches en altitude à plus de 1.400 mètres. Là, ses abeilles devraient être préservées du frelon asiatique.