Gérard Spinelli, maire de Beausoleil, a été condamné à un an de prison avec sursis et 150.000 euros d'amende pour avoir notamment fait payer par la mairie la soirée d'anniversaire de son épouse à l'hôtel de Paris à Monaco.
Le maire de Beausoleil (Alpes-Maritimes) échappe à un procès public en correctionnelle... mais pas à la sanction. Gérard Spinelli (sans étiquette) vient d'être condamné, au terme d'une discrète "comparution sur reconnaissance préalable de culpabilité", à douze mois de prison avec sursis et 150.000 euros d'amende, indique, ce vendredi après-midi le parquet de Nice dans un communiqué.
L'élu était visé par une enquête préliminaire ouverte en février 2020. Les limiers de la police judiciaire de Nice ont ainsi mis au jour plusieurs infractions pénales : "l'organisation et le financement par la mairie d'activités privées, l'engagement de dépenses à des fins personnelles et plus généralement le non-respect des règles de la commande publique en matière de frais de bouche" rappelle le procureur de la république de Nice.
La mairie de Beausoleil, ville d'environ 14.000 habitants
Réception pour l'anniversaire de son épouse
Il avait notamment fait organiser et payer par la commune de Beausoleil une réception au prestigieux Hôtel de Paris, à Monaco, à l'occasion de l'anniversaire de son épouse.
"Des erreurs peuvent être commises, j'en conviens humblement (manque de temps, manque de personnel) et j'ai multiplié les contrôles, renforcé les procédures pour que ce risque soit à l'avenir réduit au maximum" indique ce vendredi soir Gérard Spinelli dans un communiqué envoyé à France 3 Côte d'Azur.
Je confesse également en toute transparence une maladresse concernant le gâteau fraisier qui a été servi à l'issue d'un dîner officiel.
Gérard Spinelli, maire de Beausoleilcommuniqué
Condamné pour "détournement de fonds publics par personne investie d'un mandat électif", "favoritisme" et "complicité d'abus de confiance", Gérard Spinelli, qui a reconnu les faits, souligne que "les règles dont il m'a été reproché le non-respect sont des règles formelles (concernant par exemple le type de publication à effectuer avant la signature d'un contrat communal) et que je n’ai bénéficié d’aucun enrichissement personnel".
Déjà inquiété dans l'affaire de la tour Odéon à Monaco, Gérard Spinelli avait été relaxé en première instance à Marseille puis en appel, à Aix-en-Provence en 2018.