Le maire de Beausoleil (Alpes-Maritimes), Gérard Spinelli, est convoqué devant le tribunal correctionnel pour être jugé, le 25 septembre 2023, des chefs de "détournement de fonds publics", "favoritisme" et "complicité d'abus de confiance".
Placé sous contrôle judiciaire, Gérard Spinelli devra comparaître devant le tribunal correctionnel, le 25 septembre 2023, annonce le parquet de Nice. Le maire de Beausoleil (Alpes-Maritimes) doit répondre des chefs de "détournement de fonds publics", "favoritisme" et "complicité d'abus de confiance".
Confirmant les informations de Nice Matin, le parquet indique qu'il est reproché à l'édile l'organisation, "aux frais de la mairie", de soirées "dont on peut douter du caractère personnel". Il est notamment question d'une réception au prestigieux Hôtel de Paris, à Monaco, où aurait été célébré l'anniversaire de la femme de Gérard Spinelli, là encore aux frais du contribuable.
S'agissant des faits de favoritisme, la justice reproche au maire de Beausoleil un certain nombre de "frais de bouche", qui ne respecteraient pas le code des marchés publics.
50.000 euros de caution
Pour ce qui est de la "complicité d'abus de confiance", Gérard Spinelli est suspecté d'avoir contribué à utiliser une association à des fins qui ne seraient pas conformes à son objet social. En l'espèce, la justice s'intéresse à un dîner, organisé en avril 2017, à l'une des grandes tables de Monaco, le Café de Paris.
La soirée aurait consisté, selon les enquêteurs, à fêter le nouvel an thaïlandais, pays dont est originaire la femme de l'élu. Or, la note a cette fois été réglée par l'association beausoleilloise des amis d'Alba, qui regroupe des ressortissants italens.
Contactés, ni le maire de Beausoleil, ni son conseil n'ont répondu aux sollicitations de France 3 Côte d'Azur. Auprès de nos confrères de l'AFP, l'édile beausoleillois a indiqué : "le parquet de Nice considère que certaines règles formelles auraient dû être appliquées plus strictement en application du Code des Marchés Publics. Aucun enrichissement personnel ni prise d'intérêt personnel ne me sont reprochés".
Présumé innocent, Gérard Spinelli a dû verser 50.000 euros de caution. Quatre autres personnes sont poursuivies dans ce dossier.