L'établissement "Noma" à Copenhague du chef René Redzepi, a été sacré lundi "meilleur restaurant du monde" par le classement influent de la revue britannique Restaurant. Le "Mirazur" à Menton se classe 11ème et meilleur restaurant français. Le chef Mauro Colagreco gagne 17 places.
L'établissement "Noma" à Copenhague du chef René Redzepi, a été sacré lundi "meilleur restaurant du monde" par le classement influent de la revue britannique Restaurant, une récompense qui lui avait déjà été décernée en 2010, 2011 et 2012.
4ème fois
La table danoise, située dans un entrepôt maritime rénové de Copenhague, a ainsi récupéré son titre, perdu en 2013 au profit du restaurant espagnol "El Celler de Can Roca"."Merci de croire en nous, vous nous avez fait confiance. Je suis tellement heureux après tous les efforts que nous avons faits. Ce n'est pas la ligne d'arrivée, nous avons encore beaucoup de découvertes à faire", a ajouté l'ambassadeur de la "cuisine nordique".
Le vainqueur de l'année dernière, "El Celler de Can Roca" des trois frères Roca à Gérone, vient se placer en deuxième position de ce classement des 50 meilleurs restaurants de la planète. La table italienne "Osteria Francescana" du chef Massimo Bottura, à Modène, se maintient quant à elle à la troisième place pour la deuxième année consécutive.
Aucune table française dans le Top 10
Aucune table française ne figure dans le top ten. "Mirazur" à Menton se hisse à la 11e place, "L'Arpège" d'Alain Passard à Paris descend à la 25e, "Le Chateaubriand" se classe 27e, "L'Atelier Saint-Germain" de Joël Robuchon 31e et L'Astrance" du chef Pascal Barbot, 38e.Publié le 25 juillet 2013
Palmarès décrié
Ce palmarès est décrié en France. Selon certains, qui contestent la méthodologie, il serait aux mains de l'industrie agro-alimentaire. Tous reconnaissent néanmoins l'impact commercial et médiatique de cette récompense.
Ce classement est réalisé à partir des votes de 900 "experts" internationaux, dont des chefs et des critiques culinaires. Ils élisent sept restaurants dans lesquels ils doivent avoir mangé dans les 18 mois précédents. Ils les classent ensuite par ordre de préférence, sans qu'il y ait de liste pré-définie de critères.
Depuis sa création en 2002, ce classement sponsorisé par San Pellegrino et Acqua Panna, n'a décerné la récompense ultime qu'à cinq établissements. Outre "El Celler" et "Noma", il a été attribué à l'Espagnol "El Bulli" de Ferran Adria (fermé depuis fin 2011) à cinq reprises (2002, 2006, 2007, 2008, 2009), au Californien "The French Laundry" de Thomas Keller (2003 et 2004) et au Britannique "Fat Duck" de Heston Blumenthal (2005).
A lire : La France domine-t-elle encore la gastronomie mondiale ? Le Monde
Le parcours de Mauro Calogreco:
Formé entre 1998 et 2000 dans une école hôtelière de Buenos aires, il a fait ses premières armes dans de prestigieux restaurants de la Capitale. Passionné par son métier et séduit par l'idée d'approfondir ses études, en 2001 il voyage en France pour suivre sa formation au Lycée Hôtelier de la Rochelle.En 2002 il se déplace à Seaulieu pour faire un stage chez Bernard Loiseau au restaurant la Côte d'Or (trois étoiles au guide Michelin). Il y restera pendant un an et demi. Les plus beaux souvenirs seront, le travail avec une grande brigade auprès d'un maitre infatigable. C'est avec le décès tragique de Bernard Loiseau en février 2003, qu'il décide de déménager à Paris pour travailler à l'Arpège (16ème du classement), le mythique restaurant d'Alain Passard. Il y restera un an et demi pour travailler avec ce véritable artisan de la cuisine qui va lui permettre de développer son sens de la créativité, son exigence et son imagination.
En 2004 il va continuer son parcours avec la curiosité de connaître la cuisine d'un palace et il aura la chance de travailler, au restaurant d'Alain Ducasse au Plazza Athénée (79ème au classement) .
1ère étoile au Michelin en seulement 10 mois
Il va finir son séjour à Paris avec un passage d'une année au restaurant Le Grand Véfour. Le travail avec Guy Martin va lui permettre d'affirmer sa personnalité de chef.
2006-2007, il exploite le Restaurant MIRAZUR à MENTON et très vite au bout de 6 mois, il obtient la reconnaissance du Gault et Millau avec le prix de la révélation de l’année, suivi par la 1ère ETOILE au GUIDE MICHELIN en 10 mois seulement. 2008-2009.De nouveau récompensé en octobre 2008 par GAULT MILLAU qui lui décerne le prix de «Chef de l’année»
Début 2009 Le Mirazur est élu 35ème meilleur restaurant au monde par le classement San Pellegrino. 2010 4 Toques dans la Nouvelle édition du GAULT MILLAU
2012 le GUIDE MICHELIN l’octroie sa 2eme étoile pour le restaurant Mirazur; il rentre dans la 24ème position de la liste S.Pellegrino des meilleurs restaurant au monde; est nommé Chevalier des arts et des lettres au ministère de la culture à Paris par Fréderic Mitterrand ; il est consacré GRAND CHEF RELAIS & CHATEAUX et ouvre son restaurant COLAGRECO à Shanghai où en moins de 4 mois il est consacré meilleure ouverture de l’année et meilleur restaurant de cuisine méditerranéenne en Chine.