La terre a tremblé au petit matin ce 6 février au sud est de la Turquie avec une magnitude de 7,8 et il a été ressenti dans une partie importante du pays, mais aussi en Syrie. Bilan : des centaines victimes et des dégâts très importants. Des secousses ont été aussi enregistrées sur la Côte d'Azur, mais sans rapport avec le sinistre turc.
Monaco, mais aussi Nice, Menton et en Italie à Vintimille ou encore San Remo, des secousses ont été enregistrées à l'est du département des Alpes-Maritimes et dans l'arrière-pays ces dernières 24 heures.
Des secousses, ou plutôt des vibrations à 2h 10 du matin. La magnitude est faible, 2,4 sur l'échelle de Richter, avec un épicentre situé à 9,9 kilomètres au sud est de la Principauté.
Pas de dégâts, " à 2,4, on ne sent rien du tout " confirme Françoise Courboulex, directrice de recherche au CNRS-Université Côte d'Azur-Observatoire Côte d'Azur.
Cette secousse tellurique est sans rapport avec le drame qui s'est produit ce lundi en Turquie, pays où l'aléa sismique est majeur car situé sur la faille nord anatolienne. Le décrochement géologique s'étend sur 1 200 km.
En France, l'aléa est considéré comme moyen.
Un aléa moyen, mais pas nul. Car au large de la Ligurie, en 1887, malgré un épicentre situé en mer, un séisme avait touché au total près de 80 000 habitants et causé la mort de plus de 600 personnes.
Un séisme au sud de la Turquie
Le nombre de victimes ne fait qu'augmenter. En Turquie, pays où un séisme d'une magnitude de 7.8 sur l'échelle de Richter a eu lieu au petit matin au sud du pays, les secouristes font déjà état de 284 morts. En Syrie, on déplore pour l'heure 237 victimes et des milliers de blessés. Immeubles effondrés, scènes de panique, le bilan ne cesse de s'alourdir. Les secousses ont été ressenties au Liban et l'heure est à la solidarité internationale.
Et les bâtiments ?
Depuis 1966, les règles de constructions parasismiques sont appliquées sur le territoire de la Principauté.
Depuis 1995, la France s’est également dotée d’une réglementation spécifique en fonction de la nature de l'ouvrage et des zones de sismicité, mais ces normes ne s'appliquent qu'en cas de construction neuve.
Sur la Côte d'Azur, on peut tenir aux vibrations, mais un gros séisme pourrait provoquer de vrais dégâts dans des zones à forte densité de population où les constructions sont fragiles comme dans les vieilles villes.
Françoise Courboulex, directrice de recherche au CNRS-Université Côte d'Azur-Observatoire Côte d'Azur
Les bons comportements
En cas de tremblement de terre, mieux vaut donc connaître les bonnes pratiques. Elles sont indiquées sur le site du gouvernement.
- Mettez-vous à l’abri près d’un mur, d’une structure porteuse ou sous un meuble solide. Les vibrations peuvent faire tomber des étagères ou divers objets susceptibles de vous blesser.
- Éloignez-vous des fenêtres, pour éviter les bris de verre.
- Si vous êtes au rez-de-chaussée et à proximité de la sortie, sortez et éloignez-vous du bâtiment mais pas quand on se situe à un étage. Il ne faut pas alors emprunter ascenseur ou escaliers.
- À l’extérieur : ne restez pas près des fils électriques ou de ce qui peut s’effondrer (ponts, corniches, toitures, cheminée, etc.). On s'arrête si on est en voiture, mais pas près d'un pont, d'un bâtiment ou d'un arbre et on ne quitte pas son véhicule avant la fin des secousses.
Et attention ! Après une première secousse, gare aux répliques.