Menton : 50 ans de la mort de Cocteau : Histoire d'amour entre l'artiste et la ville

C'est en 1955, que Cocteau tombe amoureux de Menton. Lors d’une flânerie, il découvre le Bastion, fortin du XVIIème siècle inséré dans la jetée du port. Dès lors, il va toujours entretenir une relation privilégiée avec la ville. 

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Jean Cocteau a toujours entretenu une relation privilégiée avec la ville de Menton.

Lors d’une flânerie, il découvre le Bastion, fortin du XVIIème siècle inséré dans la jetée du port. Celui-ci avait perdu son caractère défensif. Cocteau va y réaliser une dernière œuvre, son Mémorial. Le poète a lui même présidé la restauration de cet édifice impressionnant.
Il a dessiné les mosaïques qui ornent le sol, celle du rez-de-chaussée et celles des embrasures des fenêtres au premier. Il a conçu les vitrines en fer forgé qui présentent ses céramiques zoomorphes. Tout ici évoque l’artiste, ses plaisirs et ses tourments, ses incertitudes et ses recherches, ses amitiés. Et aussi, omniprésent, cet amour pour une ville qu’il a pour l’éternité marquée de son sceau.

Le Bastion abrite aujourd’hui une partie intéressante de l’œuvre de l’artiste :


En 1957 et 1958, à la demande de Francis Palmero, Maire de Menton, Jean Cocteau décore la Salle des Mariages. 
"L’édifice municipal affectait à mon égard une indifférence un peu hostile, il me fallu imaginer des ruses, essayer la paraphrase d’un style familier de la Côte à la veille de 1900, celui des villas, peu à peu détruites, où sont peintes les courbes sous-marines, les gerbes d’iris, les algues et les chevelures du Modern style."
Tout dans cette salle magnifique a été conçu par la main du maître. Les peintures murales bien entendu, mais aussi les portes en bois à motifs en pointes de diamants, les tapis style léopard et les candélabres en bronze.
Durant deux années Cocteau, "fatigué de l’encre et de la table" comme il l’a écrit, s’est consacré à ce décor grandiose.

50 ans de la mort de Jean Cocteau

A partir de demain, une exposition consacrée aux 50 ans de la mort de l'artiste retracera sa rencontre avec Picasso et Matisse. Rencontre riche en couleur et en lumière, mais Jean Cocteau a toujours proclamé qu'il n'était ni peintre, ni dessinateur, mais un poète; "tout travail est poétique". Pour un an, au musée Jean Cocteau, collection Séverin Wunderman.

Ce nouvel accrochage annuel du musée - intitulé "Cocteau, Matisse, Picasso, méditerranéens" - mettra à l'honneur les dessins, peintures, fresques murales et céramiques de Cocteau.
Après ses 60 ans, Cocteau a vécu de manière quasi-permanente sur la Côte d'Azur de 1950 à 1962, en s'installant dans la villa secondaire "Santo Sospir" de sa richissime amie Francine Weisweiller à Saint-Jean-Cap-Ferrat.
Il va fréquenter plus assidument Pablo Picasso, qu'il connaît depuis l'époque des Ballets russes et la création commune du ballet "Parades" en 1917. Il va aussi rendre des visites à Henri Matisse, déjà malade et au crépuscule de sa vie, à Nice.
Les deux maîtres "ne sont pas tendres" avec Cocteau. Mais Picasso en particulier va le guider vers de nouvelles explorations artistiques, comme la céramique et la peinture à l'huile.
"Cocteau réalise des peintures à l'huile très cubistes, mais  il est plus à l'aise dans les dessins au crayon ou aux pastels", reconnait Françoise Leonelli. Pour lui, "c'est la ligne qui est importante".
Il va devenir un passionné de céramique, à 68 ans, en expliquant que l'argile est "une peau sur laquelle il tatoue ses décors".
Absorbé par les grands mythes antiques, il réalise pour la première fois des fresques murales sur ces thèmes. C'est Matisse qui l'incitera d'abord à peindre les murs de la villa Santo Sospir, en lui disant "quand on décore un mur, on décore les autres".
Près de 400 pièces sont présentées. Un fil d'Ariane méditerranéen relie Cocteau à Picasso et Matisse, à travers des influences croisées et des thèmes communs comme le minotaure/taureau, les faunes, le jazz.
Certaines sont des prêts extérieurs, comme une collection privée de dessins de Picasso jamais exposée, ou les originaux de céramiques directement peintes par Cocteau encore propriété d'une famille de potiers. (AFP)

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