C'est l'un des emblèmes de la "Perle de la France", le citron IGP de Menton. Si la production annuelle ne dépasse pas le 50 tonnes, cette année l'agrume a souffert du manque d'eau mais pas d'inquiétude ni de perte en terme gustatif selon les professionnels du secteur.

"Pour moi c’est important de tout faire pour que les arbres ne souffrent pas".

C’est en ces mots que Vaiana Manutahi, la toute nouvelle productrice de citrons IGP, indication géographiquement protégée, résume la situation.

Car la sécheresse n’a pas épargné les citronniers cette année.

Vaiana, âgée de seulement 32 ans, a encore peu de recul mais même sur un an elle fait le constat : "en 2021 on arrosait les arbres deux fois par semaine cette année c’était trois et tout à la main".

Un arrosage qui peut sembler alors anecdotique car impossible de remplacer l’eau venue du sol. Installée à quelques encablures des Serres de la Madone, la productrice dispose de 20 citronniers dont 10 en IGP.

Une situation que personne n’avait connu depuis bien longtemps. Entre producteurs les conversations vont bon train car cet épisode de sécheresse n’est peut-être que le premier de beaucoup d’autres à suivre.

Sécheresses à répétition ?

Bilan donc mitigé mais pas catastrophique : "nous on a peu déclassé tempère Vaiana Manutahi, les citronniers étant mentonnais, ils ont mieux résisté".

Des calibres légèrement inférieurs aux autres années et au final entre 80 et 100 kilos vendus de son côté.

Du côté de l’APCM, l’association pour la promotion du citron de Menton, le constat va bien dans le sens que quelque chose a changé.

"Quand on a visité les vergers, on a constaté" explique Stéphane Constantin, le responsable de l’association, que beaucoup d’arbres avaient des calibres trop petits cette année pour prétendre à l’IGP. Même si ajoute-t-il plus optimiste "il faudra voir en station de conditionnement les quantités finalement obtenues".

Le problème vient aussi des arbres qui ne sont pas forcément acclimatés à nos contrées-

Stéphane Constantin, APCM

On parle d’un estimatif de 50 tonnes pour l’année 2022 ce qui n’est déjà pas si mal.

Le problème vient aussi des arbres qui ne sont pas forcément acclimatés à nos contrées, "ils viennent d’Asie rappelle Stéphane Constantin, avec des sols qui ne sont pas ceux d’ici".

Le fait est que citronnier est très consommateur d’eau. Cela commence à la sortie de l’hiver puis au printemps. On parle de 50 litres d’eau par arbre et par semaine en cas de fort manque d’eau par précipitations.

Ce sont les pratiques culturales qui sont remises en cause par de tels changements climatiques. Cela demande aussi aux producteurs de s’adapter. Pour l’heure il n’y aurait pas d’impact sur l’acidité, le goût du citron. La qualité reste identique.

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