A 13 ans, le Mentonnais Matthias Rostagni vient de remporter le titre de champion de France mini Moto GP. La semaine prochaine il s'envole pour l'Espagne et les championnats du monde de moto mini GP à Valence. Attention, champion en devenir!
Comme souvent, chez les Rostagni, la moto, c'est une histoire de famille.
Le père, Franck Rostagni, ancien compétiteur, fut président de la ligue de Provence de courses de côtes. Victime d'une grave chute voilà 19 ans, il est obligé d'arrêter la compétition. Mais la passion reste. Président depuis 15 ans du Moto Club de Sospel, il emmène son fils Matthias avec lui le week-end sur les courses ou les événements. Il n'en faut pas plus pour faire naître la passion chez le gamin.
"Je venais souvent avec mon père voir les courses de côtes, je voyais les grosses cylindrées, les supermotards, les 600, les side-cars et les quads, c'est ça que j'ai adoré" nous explique le jeune champion.
À 5 ans, il se retrouve sur une kiwi 50 et sa carrière est lancée
En 2019, il participe aux championnats d’Italie de vitesse sur 160 centimètres cubes. Apparemment, la soif de gagner aussi s’est transmise de père en fils. "C'est un garçon qui adore la compétition, qui adore se bagarrer, il a eu l'occasion de faire différents sports. Le judo, pareil c'était un compétiteur. Dans le handball aussi, il aimait mener un peu l'équipe. Et là, le fait de se retrouver sur un sport mécanique où il est livré à lui-même, c'est un accrocheur!"
Et le jeune Matthias Rostagni ne s’en cache pas. "J'adore aller vite, j'adore les sensations fortes. Se pencher dans les virages ça met encore plus de sensations parce que je suis vraiment à ras du sol. Après, il y a les sliders, poser les genoux, poser les coudes aussi, c'est une bonne sensation. La vitesse, c'est une des sensations que j'adore le plus"
Cette année, il accélère encore dans les traces de ses héros et devient champion de France mini moto GP. Un rêve rendu possible grâce à un entraînement intense, le soutien de sa famille et surtout une persévérance à toute épreuve.
"Depuis le début de la saison, il a un coach sur Menton, Maxime Brandimarte qui est mon ami d'enfance, un ancien sportif de haut niveau et qui lui a insufflé cette rage de vaincre, de ne jamais rien lâcher. Aujourd'hui Matthias, sa qualité principale, c'est ça : ne jamais rien lâcher. Il a fait des performances cette année, il a aussi malheureusement pu tomber, et le fait qu'il se soit accroché, ça lui a permis de remonter sur la moto, d'engendrer de gros points qui lui ont permis d'avoir son titre de champion de France mini GP 2021. Je pense que sans cette combativité et cette persévérance, Matthias n'aurait pas pu obtenir le titre" raconte son père.
Rêve d'une carrière à la Quartararo ou à la Zarco
"C'est une histoire de famille" scande son père en ajustant sa moto avant une session d’entraînement. Lui et son beau-fils s’occupent de la mécanique, la sœur de Matthias de ses réseaux sociaux, et sa mère, chouchoute le futur champion.
Ce jour-là, il pleut sur le circuit de kart de Fréjus. Pas de quoi refroidir les ardeurs du pilote. Il s’entraîne pour le championnat du monde de moto mini GP à Valence la semaine prochaine où il fait parti des trois Français qualifiés. Il se voit déjà aux côtés de ses idoles. "J'adorerai rejoindre Quartararo, Zarco, ou Rossi. Cette année, c'était son dernier championnat, son dernier Grand Prix donc ce sera compliqué d'aller le voir, même si je pense que dans une semaine, on pourra aller le voir à Valence."
Un champion à garder à l'œil dans les années à venir.