Le débat sur la situation au Proche-Orient organisé par la direction de Sciences Po Paris en réponse à la mobilisation la semaine dernière d'étudiants, militants et sympathisants du comité Palestine de l'établissement a eu lieu ce jeudi matin. Les étudiants de Menton n'y étaient pas.
Des discussions ont bien eu lieu à Sciences Po Paris, jeudi 2 mai, une semaine après la mobilisation d'étudiants, de militants et de sympathisants du comité Palestine de l'établissement.
Ce débat, qui a duré environ deux heures, était réservé exclusivement aux étudiants et aux salariés, sans accès pour les médias. Il avait été annoncé vendredi par la direction, à l'issue de plusieurs heures de discussions avec les étudiants mobilisés pour la cause palestinienne et plusieurs jours de tensions dans et hors de Sciences Po Paris.
Les étudiants protestataires du campus de Sciences Po Menton dans les Alpes-Maritimes n'étaient pas représentés à cette réunion à Paris, la direction ayant refusé de financer leur déplacement suite à leur refus d'évacuer des locaux qu'ils occupaient, sans bloquer les cours, lundi soir.
Un sit-in sous la pluie
Ces étudiants, une centaine selon eux sur les plus de 300 élèves de l'antenne de Menton, ont toutefois quitté mardi les locaux où ils avaient installé des tentes et déployé des drapeaux palestiniens. La direction a de son côté décidé de fermer le campus, les cours et les examens étant effectués en visioconférence en cette fin de semaine.
Ce jeudi matin, une petite vingtaine d'étudiants organisaient un sit-in sous la pluie devant le campus mentonnais comme constaté par Nice-Matin pour négocier la réouverture de l'établissement en prévision de la semaine de révisions qui les attend avant les examens finaux.
Ils souhaitent suivre les derniers cours en présentiel et pouvoir accéder à la bibliothèque.
Depuis une semaine, la situation à Sciences Po électrise le débat public, la France Insoumise étant notamment accusée par l'exécutif et la droite d'"instrumentalisation" du mouvement en soufflant sur les braises de la contestation.
Jean Bassères, administrateur provisoire de la grande école, a refusé ce jeudi, comme le réclament certains étudiants, de créer un groupe de travail sur les relations entre l'établissement et des universités israéliennes.
La ministre de l'Enseignement supérieur, Sylvie Retailleau, a affirmé jeudi qu'il était "hors de question que les universités prennent une position institutionnelle en faveur de telle ou telle revendication dans le conflit en cours au Proche-Orient".