Un homme présentant des troubles psychiatriques a attaqué lundi des forces de l'ordre avec une faucille à l'issue d'une course-poursuite mouvementée et a été tué par un policier à Menton (Alpes-Maritimes), a déclaré le procureur adjoint de Nice.
L'homme avait foncé dimanche sur des piétons en voiture. Repéré lundi, il a refusé d'obtempérer à un contrôle routier et percuté une voiture sérigraphiée de la police, selon le procureur adjoint Hervé Leroy. Pris en chasse ensuite par trois autres policiers dans une voiture de la brigade anticriminalité, le déséquilibré s'est retrouvé bloqué dans la circulation non
loin de l'autoroute. L'homme a alors embouti le véhicule d'un particulier et fait marche arrière dans celui de la Bac.
L'homme sort une faucille
Les trois policiers se sont approchés à pied de la voiture du déséquilibré qui a "essayé de renverser" l'un d'eux, a expliqué le procureur. Un policier a fait usage de son arme une première fois et éclaté la lunette arrière de la voiture. Il a ensuite porté secours à un collègue coincé contre une glissière et fini par attraper le déséquilibré par les cheveux côté passager."L'homme sort une faucille pour tenter de lui porter des coups à la gorge", a poursuivi le procureur. Deux policiers ont alors fait feu, celui qui est directement attaqué par le déséquilibré l'a tué. La scène s'est déroulée entre 17h40 et 18h15.
Sorti d'un centre psychiatrique en juin 2015
En 2010, le même homme alors âgé de 33 ans, également pris de folie, avait poursuivi avec une tronçonneuse trois promeneurs sur un chemin forestier de Menton. Après avoir été alertés par les promeneurs, des policiers en civil avaient à l'époque tenté d'arrêter l'agresseur mais ce dernier s'était retourné contre eux en les attaquant avec une hache. Un policier avait dû lui tirer dessus pour défendre un de ses collègues, le blessant grièvement. L'homme interné dans un centre psychiatrique était sorti en juin 2015, selon le procureur adjoint."Je demande que toute la lumière soit faite sur les conditions de la sortie de cet individu du centre hospitalier psychiatrique et de son suivi médical", a réagi le député (LR) des Alpes-Maritimes Eric Ciotti.