Cette année une grande partie des vignes en indication géographique protégée (IGP) des Alpes-Maritimes souffrent. Elles sont attaquées par un champignon qu'on n'a pas l'habitude de voir dans cette zone : le mildiou.
C'est la fierté du domaine de Georges Rasse, vigneron à Saint-Jeannet, des dames-jeannes de 50 litres. Le soleil vient y caresser le vin, ses rayons brûlent les bactéries, nul besoin d'ajouter des sulfites.
D'habitude après la récolte, le mur principal du domaine est occupé par ces bonbonnes et cette année, Georges Rasse craint de n’avoir que la moitié de ce qu’il peut remplir d’habitude vu la mauvaise récolte.
Le mildiou
Une mauvaise récolte due au mildiou, un petit champignon qui aime le froid et l'humidité. On le voit rarement dans les Alpes-Maritimes sauf que cette année, il a beaucoup plu ici au printemps. L'attaque a été foudroyante.
"Il devrait y avoir trois belles grappes de raisin et il reste 3 grains", s’agace Georges Rasse, vigneron à Saint-Jeannet.
Le cépage utilisé par le vigneron est le muscat d'Alexandrie, il en fait du vin sec, du muscat doux et du jus aussi.
Dans ce domaine en agriculture biologique, le seul traitement utilisé est celui au cuivre et il n'aura pas suffi à éloigner le champignon. Il a fallu effeuiller les vignes, pour enrayer la maladie.
"Le risque c'est qu’il grêle. On croise les doigts pour le moment nous n’avons pas eu d'orage de grêle", explique Georges Rasse dans ce reportage de Nathalie Jourdan et Djamel Mouaki :
De gros dégâts
Un peu plus bas, un autre cépage, le gamay, a été épargné. Nous sommes fin août et le mildiou a disparu. Il aura brûlé 40% de la récolte du domaine.
Il en faut plus pour démotiver le vigneron. Si Georges Rasse est confiant c'est parce que les dernières chaleurs ont accéléré la maturité des nouvelles grappes. La nature lui rendra peut-être à la rentrée, un peu de ce qu'elle lui aura pris cet été.