De nombreuses personnalités du Var et des Alpes-Maritimes ont réagi au décès de l'ancien président du Front National et figure de l'extrême droite en France, décédé ce mardi 7 janvier à l'âge de 96 ans.
Allié du Rassemblement National, le député niçois Éric Ciotti de l'Union Des Droites pour la République salue dans un communiqué un homme qui : "aimait passionnément la France et l’avait servi, y compris sous les drapeaux" et "appelle la classe politique À ne pas sombrer dans l'outrance vis-à-vis de sa famille qui a le droit comme chaque famille française a une période de deuil".
Du côté de son adversaire politique, Christian Estrosi rend lui aussi hommage à un disparu mais pas Jean-Marie Le Pen. Presque deux heures après l'annonce de son décès, le maire Horizons de Nice écrit un texte sur les réseaux sociaux en souvenir d'un des grands adversaires du FN, le RPR Philippe Séguin : "Il y a 15 ans, Philippe Séguin nous quittait. Nous n’oublierons jamais cet homme d’État d’exception, visionnaire et profondément attaché à la France (...). Sa pensée éclairée doit nous inspirer et guider nos efforts pour le redressement de notre Nation".
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Union de sa famille politique
Dans le Var, bastion du Rassemblement National, les élus du parti dont il a été l'un des fondateurs lui rendent hommage.
Le député de la circonscription de Draguignan Philippe Schreck écrit : "Indissociable de la cinquième république, grand patriote, courageux et auteur d’une immense carrière politique, Jean-Marie Le Pen est décédé. Soutien à Marine et à ses proches".
Députée emblématique du parti, la Varoise Laure Lavalette publie ce message : "'Et pourtant elle est éternelle. Et ceux qui se sont passés d'elle ici-bas ont tout ignoré' Des drapeaux à la tribune de l’Assemblée, Jean-Marie Le Pen servit la France. J’adresse ma tendre affection à Marine, Marie-Caroline et toute une famille en deuil aujourd’hui".
Le député de la 7ᵉ circonscription du Var Frédéric Boccaletti reprend le surnom du Breton Le Pen : "Le Menhir nous a quitté (sic). Honneur et hommage à celui qui fut un combattant, un défenseur inlassable de notre Nation durant des décennies".
La députée RN de la 5ᵉ circonscription Julie Lechanteux évoque : "sa profonde tristesse" à l'annonce de la disparition de Jean-Marie Le Pen.
La disparition de Jean-Marie Le Pen m’attriste tout particulièrement.
— Frank GILETTI Ⓜ️ (@FrankGiletti) January 7, 2025
C’est à ses côtés que je me suis engagé en politique, ses idées et sa vision souveraine de la France ont su guider mon action au fil des années.
J’ai aujourd’hui une pensée pour @MLP_officiel et j’adresse mes… pic.twitter.com/zCAUuYD1nT
Le député Franck Giletti de la 6ᵉ circonscription publie une photo de Jean-Marie Le Pen à l'Assemblée nationale et une photo du soldat Le Pen en uniforme de parachutiste avec ce message : "C’est à ses côtés que je me suis engagé en politique, ses idées et sa vision souveraine de la France ont su guider mon action au fil des années".
Le maire RN de Fréjus David Rachline évoque lui aussi un "défenseur de la souveraineté nationale".
Les autres députés RN du Var n'ont pas réagi officiellement et ceux des Alpes-Maritime sont également plus discrets comme Bryan Masson ou Alexandra Masson qui ont repris les messages de condoléance officiels du parti ou de son président Jordan Bardella.
Ses opposants politiques plutôt discrets
Du côté des socialistes, pas de réactions. Le dernier message du premier secrétaire de la fédération PS du 06 date du 23 décembre 2034 sur le réseau social X.
En revanche, le coordinateur du centre LGBTQUIA+ Côte d'Azur a réagi au décès de Jean-Marie Le Pen.
Pour Erwann Le Hô : "Il a passé sa vie à propager des idées haineuses, racistes et xénophobes, et à cibler notamment avec obsession les étrangers, les homosexuels, les personnes séropositives. Pas une seule larme pour Le Pen".
Olivier Salerno, de La France Insoumise dans les Alpes-Maritimes, va même plus loin avec cette analyse politique : " Le Pen est mort, mais ses idées sont vivaces. Preuve : le même jour, ceux qui veulent revenir sur le droit du sol et les confus du printemps républicain peuvent profiter de l'instant pour avancer dans leur agenda raciste en récupérant l'hommage aux victimes des attentats de 2015".
Jean-Marie Le Pen a tenté plusieurs fois sans succès de prendre la tête du conseil régional de Provence Alpes Côte d'Azur. Ce personnage politique d'extrême droite, plusieurs fois condamné pour ses propos, pour contestation de crime contre l'humanité ou encore délit de provocation à la haine et la discrimination, a marqué l'histoire de la Vᵉ république et n'aura laissé très peu de français indifférents, que ça soit en bien ou en mal.