Le président d'honneur du FN, Jean-Marie Le Pen, venu présenter à Nice la candidate nouvellement investie pour les municipales, Marie-Christine Arnautu, a qualifié la présence de Roms dans la ville d'"urticante" et "odorante" et prédit que "50.000 Roms" allaient venir s'y installer en 2014.
"Nous sommes dans un contexte national extrêmement dangereux et (...) Nice ne sera pas une oasis dans le désert français (...), son sort sera lié au sort de la France", a indiqué M. Le Pen lors d'une conférence de presse dans la cinquième ville de France, qui compte 345.000 habitants.
"Je vais vous faire un pronostic: vous avez quelques soucis, paraît-il, avec quelques centaines de Roms qui ont dans la ville une présence urticante et disons... odorante. (...) Ceci n'est que le petit morceau de l'iceberg", a estimé le député européen du Sud-Est.
"Tout le monde est dans les starting-blocks, exactement comme dans les films du Far-West" retraçant la conquête de l'Ouest américain, "c'est à cela que nous allons assister", a-t-il encore prédit."Je vous annonce que dans le courant de l'année 2014, il viendra à Nice 50.000 Roms au moins puisqu'à partir du 1er janvier, les 12 millions de Roms qui sont situés en Roumanie, en Bulgarie et en Hongrie auront la possibilité de s'établir dans tous les pays d'Europe", a-t-il poursuivi, estimant que la politique gouvernementale vis-à-vis de cette minorité avait "un effet de recrutement fantastique".
"Je suis sûre que Nice a besoin d'une liste de salut public" car c'est une "ville extrêmement menacée", a elle aussi estimé Marie-Christine Arnautu, présentée par M. Le Pen comme la "Mme Préférence nationale" du FN.
La réaction du Parti socialiste:
Le PS a dénoncé vendredi comme "racistes" les propos tenus la veille à Nice par Jean-Marie Le Pen sur les Roms."Jean-Marie Le Pen, fidèle à lui-même, a de nouveau tenu des propos racistes à l'égard des Roms à Nice", écrit dans un communiqué l'un des porte-parole du PS, Eduardo Rihan Cypel.
"Les vieux démons du Front national ne l'ont pas quitté. M. Le Pen est non seulement le président d'honneur du FN, il reste aussi son idéologue en chef : moins exposé médiatiquement, il continue dans l'ombre à en fixer la ligne politique", poursuit le porte-parole.