La famille du skipper du voilier qui a fait naufrage il y a une semaine, causant quatre morts et un disparu (dont un couple des Alpes-Maritimes), a mis en cause lundi la sécurité à l'entrée du port de Saïdia. Le bateau aurait accroché un filet.
"Pour nous, il est clair que les filets de pêcheurs qui traînent à l'entrée du port du Saïdia sont responsables du naufrage du Love-Love", a déclaré StéphaneBoutet, gendre de Bernard Allemand le propriétaire et skipper du catamaran.
La dangerosité du port de Saïdia
Parti mi-octobre de Marseille (sud de la France) pour un périple de neuf mois jusqu'aux Caraïbes via le Brésil, ce voilier, pris dans une tempête, a fait naufrage mardi matin au large de Saïdia, causant quatre morts et un disparu.Pour Stéphane Boutet, le bateau était sur le point d'atteindre le port lorsqu'une de ses hélices a accroché un filet, ce qui a dû le rendre "ingouvernable" vu la houle et le vent. "Beaucoup de marins se plaignent de la dangerosité de l'entrée du port de Saïdia liée à la présence de ces nombreux filets, impossible à localiser en pleine nuit sous une pluie battante et avec cette forte houle", a-t-il ajouté."Sur l'hélice tribord du bateau retourné était enroulée une lourde corde semblable à celle des filets utilisés par les pêcheurs de la région et que l'on trouve en grand nombre à l'entrée du port de Saïdia et sur la coque tribord sont visibles des traces de maillages", a rapporté Stéphane Boutet qui revient du Maroc. Il a par ailleurs rappelé que son beau-père était un "marin expérimenté" qui avait déjà effectué deux voyages transatlantiques notamment.
Agés de 60 à 73 ans, les équipiers du catamaran, quatre hommes et une femme, étaient originaires de différentes régions de France (Alpes-Maritimes, Ardèche, Jura).