Il avait défrayé la chronique dans un scandale international pour opérations illicites en 2005, entraînant la mise en cause du gouverneur de la Banque d'Italie. Il est condamné à un an de prison avec sursis pour blanchiment.
Il devra en outre s'acquitter d'une amende de 300.000 euros, conformément aux réquisitions du ministère public lors de l'audience du 5 octobre devant le tribunal correctionnel.
L'objet du délit : une villa de bord de mer située sur l'un des caps les plus chers de la Côte d'Azur, à Roquebrune-Cap-Martin. La Villa Stella Maris avait été achetée en avril 2003 pour 3 millions d'euros par une société de droit italien (Liberty) détenue à parts égales par deux connaissances du banquier.
L'un d'eux, Eraldo Galetti, également prévenu dans cette affaire, a écopé d'une amende de 15.000 euros pour non-justification de l'origine des ressources.
La cellule de renseignement financier française Tracfin avait signalé en 2006 au procureur de Nice qu'il pouvait s'agir d'une opération de blanchiment pour Gianpiero Fiorani, ex-patron de la Banca Popolare Italiana. Une enquête avait été ouverte.
Trois ans après l'achat de la villa, M. Fiorani avait racheté 50% des parts de l'un des associés de Liberty - soupçonné d'être un prête-nom - avant de revendre 45% au bout de quelques mois à un agent immobilier de Monaco.
En 2007, le tribunal de Lodi, en Italie, avait mis sous séquestre conservatoire les 5% des actions de Liberty encore détenues par Fiorani, ainsi que 400 millions d'euros. La villa qui a donné lieu à 2 millions d'euros supplémentaires de travaux est aujourd'hui à l'abandon.
Le tribunal n'a pas ordonné sa confiscation.
Fiorani a déjà été jugé en Italie pour détournement de fonds en réunion, à hauteur de plusieurs centaines de millions d'euros. En 2008, il avait été condamné à 3 ans et 3 mois de détention. Une peine ramenée à six mois de travail social, après accord avec le procureur italien.