A Gilette, le pire a été évité : le 10 juin dernier, des rochers se sont détachés de la falaise et depuis sur le sommet, 100 tonnes sont désormais instables. Des familles ont été évacuées, la route coupée et des travaux de consolidation de la paroi sont en cours.
Situé à 50 kilomètres de Nice, le village perché de Gilette est à cheval entre la vallée du Var et de l'Esteron.
Et depuis une semaine, l'accès via la RM 17 est coupé. Car le 10 juin dernier, à 80 mètres au-dessus de la route, des rochers se sont détachés de la falaise. Les filets de protection ont fait leur travail, mais il s'avère que la paroi est très instable. 100 tonnes de roches sont contenues… Pour l'instant !
Un arrêté de péril pris immédiatement
Le maire de la commune Yann Priout a pris un arrêté de péril imminent. Il a immédiatement fait évacuer en urgence les deux familles dont les maisons sont en contrebas de la falaise.
Une mesure de précaution, au cas où.
C'est un peu choquant. On s'est préparé très facilement avec toute la famille, chacun a pris sa petite valise. On a pris tout ce qu'on pouvait prendre, surtout les papiers, et on est parti !
Victor Zied Tounsi, habitant évacué
Elles sont pour l'instant logées dans un village de vacances situé sur la commune. Parallèlement, les services de la Métropole et des entreprises spécialisées ont positionné un filet provisoire de 200 m2 en haut de la falaise…
Et il faudra plusieurs semaines pour consolider la falaise. La masse rocheuse sera fracturée et évacuée.
Paul Borelli est chef de la Subdivision Centre à la Métropole Nice Côte d'Azur. Il explique les dégâts.
Ce qui est endommagé, c'est le filet de protection. Les mailles sont distendues, elles ont cassé les ancrages aussi, tout est ruiné. Il assure son rôle pour le moment, mais il va lâcher.
Paul Borrelli
Les ancrages des filets antichute seront positionnés dès la semaine prochaine. C'est alors que la route sera rouverte. En attendant, la RM 17 reste coupée.
La déviation vers le village de Bonson par la route de Revest (D27) ajoute 7 kilomètres au trajet. Ça tombe mal en période de bac et d'élections législatives, mais il n'y a pas le choix.