Plus de son, plus d'image, et impossible de passer le moindre appel, au CHU de Nice (Alpes-Maritimes), les liaisons se sont interrompues dans la nuit du 3 au 4 novembre.
Il s'agit d'une grosse panne informatique au CHU de Nice (Alpes-Maritimes). Dans la nuit du 3 au 4 novembre, les appels du 15 n'arrivaient plus au Samu. Des médecins régulateurs ont été installés au CODIS pour répondre aux appels d'urgence.
En parallèle, les appareils informatiques utilisés pour faire des radiographies étaient inutilisables. Pour le moment, la piste de la cyberattaque a été écartée.
Le service communication du CHU Pasteur assure qu'une cellule de crise, réunissant des techniciens et les équipes médicales, est toujours active pour gérer cette panne informatique.
Selon Stéphane Gauberti, secrétaire Général de la CGT au CHU de Nice : "tout est rentré dans l'ordre maintenant."
Les urgences ont été provisoirement orientées vers les autres établissements du territoire.
CHU Nice
Le maire de Nice, Christian Estrosi, s'est lui aussi exprimé sur les réseaux sociaux "Je réunirai prochainement la Direction Générale afin d'établir un plan permettant d'anticiper ces problématiques et d'y mettre un terme" :
Déjà arrivé par le passé
En avril 2021, le CHU avait déjà été victime d’une "défaillance au niveau de l’infrastructure réseau", avait plaidé la direction du centre hospitalier, réfutant la thèse d’une cyberattaque.
Ordinateurs, téléphone : plus rien ne fonctionnait.
Des cyberattaques dans les hôpitaux
Le 28 septembre, l'hôpital de Corbeil-Essonnes a contacté l'ensemble de ses patients et membres du personnel par courrier dans le cadre de la cyberattaque dont il a été victime cet été. Dans cette lettre, que franceinfo a pu consulter en octobre, le centre hospitalier les incite à porter plainte pour "divulgation illégale volontaire de données à caractère personnel nuisibles".
"Les données en question sont susceptibles de porter sur des éléments relatifs à des informations d'identité, au numéro de sécurité sociale, aux données de contact, ainsi que des informations relatives au parcours de santé", alerte dans ce document l'hôpital qui appelle à la plus "grande vigilance" concernant "les risques d'hameçonnage".
Il s'agit notamment de comptes-rendus nominatifs de coloscopie, d'accouchement et d'examens gynécologiques. Parmi les informations, il y a une demande d'autopsie sur un jeune patient mort à l'hôpital, mais aussi beaucoup de demandes d'examen pour des femmes atteintes de cancer du sein, par exemple.