Depuis sa création, le jardin partagé Saint Roch de Nice a toujours été synonyme de bonne humeur. Mais cette oasis de verdure et de tranquillité n’échappe pas aux conséquences de la sécheresse et surtout à celles de la construction d’un immeuble quelques mètres plus loin. Une explication que le promoteur immobilier réfute.
Inauguré en octobre 2013, le jardin partagé de Saint Roch à Nice accueille depuis sa création un grand nombre de passionnés désireux de faire pousser des plantes, des fruits et des légumes.
Une douce routine interrompue par de l’eau devenue trop rare. Dans ce jardin, le puits est à sec.
Le chantier d’un immeuble pointé du doigt
A une vingtaine de mètres de ce jardin, un chantier. Pour la vingtaine de membres de l’association des jardins partagés de Saint Roch, tout porte à croire qu’il est responsable du dessèchement de leur espace de verdure.
Fin avril, le pompage a commencé à ciel ouvert, puis ensuite en profondeur, et notre puits est tombé à sec.
Jeanine Costamagna, présidente de l’Association des jardins partagés de St Roch
Quand le promoteur immobilier répond aux accusations
Avant de débuter le pompage, la Métropole Nice Côte d’Azur a sollicité le promoteur, la SAGEC PACA afin que ce dernier puisse fournir les données en amont. Plusieurs dossiers ont été déposés, dont celui de la "loi sur l’eau" (IOTA) à la DDTM, la Direction Départementale des Territoires et de la Mer.
Puis, le pompage a pu commencer, mais très faiblement avec un débit à hauteur de seulement 0,3 mètre cube par heure le 9 juin dernier.
On pompe de l’eau mais nous ne touchons pas à la nappe phréatique. De plus, notre débit de pompage est très limité. Vous imaginez le méchant promoteur qui vole de l’eau à de petites associations ! Cela fait 40 ans que nous travaillons avec une rigueur extrême.
Pierre-Joseph Serra, directeur de projet SAGEC PACA
Sécheresse ou conséquences du chantier, de toute façon, une solution devra être trouvée pour permettre à ce jardin de survivre et le plus rapidement possible afin qu’il puisse préserver son avocatier centenaire et des espèces protégées.