Depuis des semaines, gradins, tribunes et équipements de sécurité jalonnent le tracé du mythique Grand Prix de Monaco. La Principauté s’apprête à accueillir les reines de l’asphalte, les monoplaces de la Formule 1, dès ce vendredi 27 mai.
C’est un signe qui ne trompe pas. La baie de Monaco est pleine de yachts, les badauds nombreux, et les tribunes attendent une foule de passionnés pour cette 79e édition du Grand Prix monégasque.
A 8 heures, ce jeudi 26 mai, le circuit qui arpente les rues habituellement réservées à la circulation a été fermé au public pour la journée afin de laisser la place aux premières séances d’essai et de qualifications en Formula Regional, Porsche Mobil 1 Supercup et Formule 2.
En attendant l’arrivée des Formule 1, ce vendredi, pour les essais libres, et la catégorie phare des sports automobiles.
Ce 27 mai, la journée doit se dérouler comme suit en vue de la préparation de la 7e manche du championnat du monde de Formule 1 qui se tient à Monaco, sur 22 Grand Prix possibles cette année (le GP de Russie ayant été annulé) :
- de 12h à 13h : essais libres 1
- de 15h à 16h : essais libres 2
Samedi 28 mai, c'est le début des essais qualificatifs pour les Formule 1 :
- 12h à 13h : essais libres 3
- 15h à 16h : essais qualificatifs (Q1, Q2 et Q3)
Dimanche 29 mai, ce sera le grand jour avec d'abord la parade des pilotes, prévue à 13h10.
A cette présentation succèdera la mise en place sur la grille de départ, à 14h30.
L'hymne monégasque doit ensuite retentir à 14h44, avant le coup d'envoi des 78 tours sur le circuit, à 15 heures. La course durera au maximum 120 minutes.
Comment accéder à Monaco durant ces 3 jours ?
Accéder, en voiture, aux abords du port lors de cette grand messe du sport est tout simplement impossible. Le circuit marqué par ses 19 virages et ses 3,340 kilomètres occupe une grande partie de l'est monégasque.
Il est fortement conseillé de réserver une place de parking en amont si vous décidez d'accéder à la Principauté par la route. C'est surtout par les transports en commun, et notamment par la gare, que les habitués du Grand Prix qui résident hors de la Principauté, doivent favoriser.
Les sorties de la gare vous emmèneront directement, par les sorties sud, vers l'Église de Sainte-Dévote, en bordure de piste.
Les contraintes d'accès pour cet évènement ont été fixées par arrêté ministériel, le 19 avril dernier.
Le texte prévoit toutefois que les "débits de boissons ainsi que les établissements de restauration et de loisirs de la Darse Sud du Port Hercule, demeurent accessibles au public par des passages aménagés au travers des différentes installations nécessaires au déroulement de ces épreuves sportives".
Et de prévenir que "toute infraction au présent arrêté sera constatée et poursuivie conformément à la loi".
Est-il possible d'acheter encore un billet?
Quant à un éventuel accès aux tribunes pour les sessions de Formule 1 (que cela soit pour les essais, les qualifications ou la course), inutile de se faire des illusions, tout est complet.
Le site officiel de vente en ligne ne comporte plus une seule place de disponible. Même les billets les plus onéreux - pour la tribune B, dimanche par exemple - qui s'échangeaient contre 715 euros, ne sont tout simplement plus accessibles.
Seules quelques places à 35 euros restaient encore disponibles en ce début de semaine, uniquement pour ce jeudi 26 mai, donc sans aucune Formule 1 à observer.
Local de l'étape
Au Grand-Prix de Monaco tous les regards vont se tourner vers Charles Leclerc, le pilote monégasque. La semaine dernière avait été marquée par son abandon à Barcelone, alors au volant de sa Ferrari. Cela avait permis à Max Verstappen, le Néerlandais, de prendre la tête du classement général des pilotes (395,5 points). A quelques points à peine devant le Britannique Lewis Hamilton (387,5 points).
Sur le Rocher, Leclerc est chez lui, tous les Monégasques soutiennent leur champion.
L'actuel 7e au classement des pilotes n'hésite pas à se plier aux sollicitations pour ses fans.
Charles Leclerc est né à Monaco le 16 octobre 1997 mais n’a jamais remporté de prix en Principauté.
Lors de la course historique sur ce même circuit, mi-mai, à bord de l’ancienne Ferrari de Niki Lauda datant de 1974, il avait connu une défaillance au niveau des freins.
De là à dire qu’il est maudit... En effet en trois Grands Prix disputés depuis son arrivée en Formule 1 en 2018, le pilote n’est jamais parvenu à gagner. A chaque fois les courses s’étaient soldées par un abandon.
En 2018, ce sont les freins qui le lâchent à la sortie d’un tunnel, l’année suivante, fraîchement arrivé chez Ferrari, il déclare forfait au 16ème tour. Puis comble de la scoumoune, en 2020, le Grand Prix est annulé en raison du Covid.
En 2019, c’est un impressionnant accident qui annule toute chance de remporter la course.
Charles Leclerc est chez Ferrari depuis 2019 et on s’en doute, il aimerait bien remporter son premier championnat du monde. Dans un entretien qu’il a accordé à l’Equipe, Charles redit combien Ferrari reste un rêve.
Il explique : "A Monaco, je vais partir à 110% et on avisera en fonction des circonstances", évoquant là son avenir.
Une course difficile
Réputé comme le plus lent et le plus dur du championnat de Formule 1, la moindre erreur, vue l’architecture du tracé, peut s’avérer fatale.
Historiquement, la première course fut gagnée par William Grover-Williams, c’était en 1929 au volant d’une Bugatti 35B. Ensuite se sont succédés des grands noms comme Schumacher, Senna, Prost, Fangio, Graham Hill.
Le Brésilien Ayrton Senna, décédé lors d'une course à Monza, est celui qui a le plus gagné sur ce circuit avec 6 victoires.
Dernière victoire française en 1996
Côté tricolore, cela fait plus de 25 ans qu'un pilote français n'a pas pris la première place du podium. Il est alors le cinquième lauréat à décrocher le Graal, 8 ans après une autre figure mythique, Alain Prost.
En 1996, Panis pilote une Ligier. Une édition gravée dans la mémoire de beaucoup car il avait fallu composer avec la pluie. Profitant cependant d’une accalmie et une piste un peu plus sèche, le pilote Ligier parvient à s’imposer face à Damon Hill, Jean Alesi, Irvine. Chapeau.
Flashback
Une course qui de toute époque a fait rêver des générations entières. C’est en 1929, le 14 avril à 13h30, sous la Présidence d’Honneur de S.A.S. le Prince Louis II, que le Grand Prix de Monaco a vu le jour.
A l’époque seuls 16 concurrents s’élancent pour une course de 100 tours du circuit. Cette année là, la vitesse moyenne horaire était de 80.194 km/h.
Depuis lors les choses ont bien changé et le tracé initial a évidemment évolué. S’y sont ajoutés « quelques » difficultés à savoir : virage Sainte-Dévote, le tour du restaurant « La Rascasse »), le circuit mesure 3.367 Km.
De part sa longueur, on limite désormais le Grand Prix à 78 tours. Ce qui n’est déjà pas si mal ! Cette année ce seront 200 voitures qui vont s’élancer, réparties sur 8 séries.