L'"acte 5" de la mobilisation des gilets jaunes se prépare dans les Alpes-Maritimes alors que les appels de la classe politique à ne pas manifester sont de plus en plus nombreux. Reportage sur les principaux points de blocage du département avant la nouvelle journée d'action de samedi.
A Nice Saint-Isidore, les mobilisés de la première heure tiennent toujours leur rond-point. A leurs revendications est venu s'ajouter un nouveau sujet de conversation, l'attentat de Strasbourg." Ce n'est pas un complot mais ça tombe bien à propos, parce qu'on ne parle que de ça on ne parle plus des gilets jaunes", explique un manifestant.
Autour d'eux, les conducteurs klaxonnent toujours en signe de soutien, peut-être un peu moins qu'au début du mouvement. Même constat à Antibes, là-bas, les violences samedi 8 décembre en ont refroidi quelques soutiens.
Ce jour-là, les forces de l'ordre avaient affronté certaines personnes présentes au rond-point de Provence, près du lieu de mobilisation des gilets jaunes. Des projectiles avaient été tirés et dans la foulée, certains individus ont été condamnés à de la prison ferme.
La crainte de la peur
"L'attentat aussi ça fait régresser les gens, ils ont peur, ils commencent à avoir peur, ils voient que chaque week-end qui passe ça monte de plus en plus" clament d'autres gilets jaunes azuréens.
Tous les gilets jaunes que nous avons rencontrés disent ne pas envisager d'enlever leur gilet comme le montre ce reportage de Nathalie Jourdan et Richard de Silvestro :
Pas de politique, pas de syndicats, selon eux ce sont juste des gilets jaunes qui réfléchissent à la nature de leurs actions ce weekend. Leur mobilisation montrera si cet acte 5 sera leur dernier acte, ou pas.