Affaire du bijoutier de Nice : le braqueur présumé clame son innocence à l'ouverture du procès

Condamné à 15 ans de réclusion criminelle par la cour d’assises des Alpes-Maritimes en avril 2016, Ramzi Khachroub comparaît en appel à Aix-en-Provence depuis ce vendredi 12 janvier. Le procès doit durer jusqu'au 17 janvier.

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► Vendredi 12 janvier - 1er jour d'audience : L'auteur présumé du braquage clame son innocence

A l'ouverture de son procès en appel à Aix-en-Provence, Ramzi Khachroub a d'abord déclaré  : "Je n'ai rien à voir avec ce braquage". Il a aussi promis des "révélations", abandonnant le fragile alibi avancé jusque-là pour justifier son  emploi du temps le matin du hold-up. Il affirme désormais avoir été une petite main, aidant à doucher à l'eau de javel le scooter ayant servi au forfait. Mais il jure ne pas connaître l'identité du malfaiteur survivant.
En face, les bancs de la partie civile sont restés vides: la victime, le bijoutier Stéphane Turk, ne s'est pas présentée.


Des révélations ?


En chemise blanche, Ramzi Khachroub a donc promis des "révélations",abandonnant le fragile alibi avancé jusque-là pour justifier son emploi du temps le matin du hold-up. Il affirme désormais avoir été une petite main, aidant à doucher à l'eau de javel le scooter ayant servi au forfait. Mais il jure ne pas connaître l'identité du malfaiteur survivant.

Ce commerçant doit lui-même être jugé aux assises, à Nice, courant 2018, pour l'homicide du deuxième voleur, tué à 19 ans d'une balle dans le dos alors qu'il allait prendre la fuite.


Rappel des faits

Le 11 septembre 2013, vers 8h45, rue d’Angleterre à Nice, deux hommes font irruption dans une bijouterie. Ils font main basse sur le coffre et prennent la fuite à scooter.  Le propriétaire, Stephan Turk, sort alors une arme et blesse mortellement l’un des malfaiteurs, d’une balle dans le dos.


Après l’annonce de sa mise en examen pour « homicide volontaire », une vague d’indignation se lève sur les réseaux sociaux au titre de la légitime défense. Une page en soutien au bijoutier de Nice compte alors plus d’1 million de fans sur Facebook. Certains soutiens, sont allés jusqu’à réclamer la démission du ministre de la Justice.

"La justice, ce n’est pas l’opinion publique" s’était indigné l’avocat de la partie civile. Le président François Hollande avait alors pris la parole et déclaré : "C'est à la justice de faire justice et pas à quelque personne que ce soit".

Le 20 octobre, une marche en mémoire d’Anthony Asli, le braqueur tué, a lieu. Sa famille, constituée partie civile, ne comprend pas que le bijoutier soit érigé en héros par l'opinion publique. Anthony Asli, multi-récidiviste, avait été condamné à quatorze reprises par des tribunaux pour mineurs.

La condamnation du second braqueur présumé

Le 7 novembre, le second braqueur présumé est interpellé. En avril 2016, la cour d’assises des Alpes-Maritimes le condamne à une peine de 15 ans de réclusion criminelle. A l’énoncé du verdict, la famille de Ramzi Khachroub avait laissé éclater sa colère. Ses proches espéraient l’acquittement. La peine est disproportionnée pour son avocat.

« Quand on pense que dans des affaires où le sang coule, on arrive péniblement à 10 ou 12 ans de prison. Il fallait un coupable, et depuis deux ans et demi, on a ce coupable qu’on ne veut pas lâcher. » - Me Frédéric Hentz, l'avocat de Ramzi Khachroub

Le bijoutier, qui n'a jamais été incarcéré, devrait comparaître le 28 mai 2018 devant la cour d’assises des Alpes-Maritimes.

Revoir notre reportage réalisé en avril 2016


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