La demande de révision du procès de Jean-Maurice Agnelet, qui purge une peine de 20 ans de réclusion criminelle, a été rejetée ce lundi.
La commission de révision des condamnations pénales a annoncé qu'elle refusait d'ouvrir la voie à un nouveau procès sur la disparition d'Agnès Le Roux, 29 ans, héritière du casino niçois Le Palais de la Méditerranée à la Toussaint 1977.
Ouverte en cas d'éléments nouveaux dans une affaire judiciaire, la requête se base ici entre autres sur les déclarations d'un ancien truand marseillais affirmant savoir qui a véritablement tué la jeune femme.
Mais la commission a jugé que ces révélations "n'étaient pas suffisamment crédibles", a résumé devant la presse Me François Saint-Pierre, avocat de M. Agnelet.
Pour l'avocat, qui a engagé une procédure contre la France pour "procès inéquitable" devant la Cour européenne des Droits de l'Homme (CEDH), "le combat continue". Me Saint-Pierre a saisi la CEDH au motif que son client avait été condamné en appel, sans que le verdict ne soit motivé, alors qu'il avait été acquitté en première instance.
Si la CEDH "me donne raison, il y aura néanmoins un troisième procès devant une cour d'assises", a-t-il affirmé.
Il faudrait préalablement qu'un nouveau recours en "réexamen" de sa demande de révision soit accepté.
Auteur d'un ouvrage de confessions paru en mars 2011, Jean-Pierre Hernandez, 75 ans, ancien proche du parrain marseillais Gaëtan Zampa, affirme qu'un de ses amis
voyous, Jeannot Lucchesi, lui avait confié, quelques mois avant sa mort en 1987, qu'il avait tué l'héritière du Palais de la Méditerranée, dans le cadre d'un contrat.
Les magistrats ont notamment estimé que la version de M. Hernandez était un "récit évolutif et peu vraisemblable".
Avec AFP