En octobre 2018, la cour d'assises des Bouches-du-Rhône avait condamné Wojciech Janowski à la réclusion à perpétuité pour avoir commandité l'assassinat de sa belle-mère, la milliardaire monégasque Hélène Pastor et de son chauffeur. Il a déposé une demande de mise en liberté. Elle est rejetée.
Le 6 mai 2014, Hélène Pastor et son chauffeur sont garés devant l'hôpital Pasteur I à Nice quand ils sont mortellement blessés par balles.
Hélène Pastor est une femme très riche et sa fortune est estimée à 12 milliards d'euros. Elle est l'héritière d'une famille monégasque qui a fait gagné beaucoup d'argent dans le domaine de l'immobilier.
Qui a commandité son assassinat ?
Plusieurs personnes sont arrêtées, et le compagnon de sa fille, l'homme d'affaires polonais Wojciech Janowski avoue pendant l'enquête, mais il se rétracte.
Un premier procès, et une condamnation à perpétuité
Le 17 octobre 2018, à l'issue de cinq semaines de procès, la cour d'assises des Bouches-du-Rhône condamne Wojciech Janowski à la réclusion criminelle à perpétuité. Pendant l'audience, il nie les faits mais l'un de ses avocats de l'époque, Maître Dupont-Moretti, pendant sa plaidoirie, concède devant la cour que leur client était coupable d'avoir commandité l'assassinat d'Hélène Pastor, mais pas celui de son chauffeur Mohamed Darwich.
Mais pour l'accusation, le mobile est très clairement crapuleux : c'est l'argent. Il était confronté à de graves difficultés financières et il voulait s'approprier une partie de l'héritage laissée par Hélène Pastor à ses deux enfants.
Un appel qu'il veut préparer
Wojciech Janowski, a 70 ans, il a déjà été incarcéré durant cinq ans, et il a fait une demande de remise en liberté. Son procès en appel devrait avoir lieu début 2020, et il souhaite préparer sa défense.
Je fais une demande de remise en liberté car je ne suis pas coupable, je suis innocent, je n'ai rien fait
a t-il déclaré devant la chambre de l'instruction de la cour d'appel d'Aix-en-Provence, en visioconférence depuis la prison des Baumettes.
L'avocat général a requis son maintien en détention. Il a mis en avant le risque qu'il "poursuive son activité pour brouiller les pistes". "Il
a essayé d'entraver la manifestation de la vérité avec des usages de faux et des subornations de témoins pour maquiller la vérité", a rappelé le représentant du ministère public.
La chambre de l'instruction de la cour d'appel d'Aix-en-Provence a rejeté ce jeudi 5 septembre sa demande de remise en liberté.