"Donnez-moi une preuve!": Wojciech Janowski a renouvelé ce jeudi 27 septembre avec aplomb ses dénégations devant les assises des Bouches-du-Rhône. Tour d'horizon de ses déclarations.
Ils se répondent. Mercredi, Pascal Dauriac le coach sportif de Wojciech Janowski avait redit devant la cour ce qu'il avait déjà assuré aux enquêteurs : l'homme d'affaires polonais l'a manipulé pour le pousser à l'aider à "liquider la vieille" - ce qu'il a fini par faire, en organisant avec son beau-frère l'assassinat de la richissime héritière.
Les réponses de Wojciech Janowski
► "Je n'ai rien demandé à Dauriac"
►"Pourquoi alors avoir dit au juge d'instruction que vous aviez demandé à Dauriac de résoudre le problème?", l'interroge le président de la cour. L'ex-consul honoraire de Pologne à Monaco assure qu'il évoquait simplement le fait qu'Hélène Pastor "parlait mal de nous, de notre mariage aux gens de Monaco": comme le coach comptait d'autres Monégasques parmi ses clients, "je lui ai demandé de leur parler".
►"Je n'ai jamais demandé à Dauriac de résoudre le problème de cette façon, il n'y a pas de preuve", déclare-t-il aussi.
Les questions gênantes, il les élude parfois: "Je ne comprends pas la phraséologie judiciaire".
► "Je n'ai jamais commandité quoi que ce soit", martèle-t-il, accusant Pascal Dauriac d'avoir "inventé des choses qui ne se sont jamais passées".
► "Les preuves accusent Dauriac, il a commis un crime inimaginable".
Questionné par l'avocat général Pierre Cortès, il lance crânement: "Donnez-moi une preuve comme quoi Janowski, il est commanditaire. A part Dauriac, personne ne le dit. Il n'y a pas une seule preuve que je suis coupable, rien. Si je suis condamné, on va aller à Strasbourg", devant la Cour européenne des droits de l'Homme. "On est dans l'incantation", commente l'avocat général.
Quand son avocat intervient
"On est tellement certain qu'il est coupable, c'est un axiome. Il y a des aveux sans avocat et un seul type qui accuse. On aurait pu essayer de voir les différentes hypothèses", s'insurge à son tour l'avocat de Wojciech Janowski, Éric Dupond-Moretti.
Interrogé sur la raison pour laquelle il avait reconnu en garde à vue avoir commandité le double meurtre, l'accusé assure une nouvelle fois avoir voulu protéger sa compagne,
placée en même temps que lui en garde à vue: "Je voulais me dire coupable jusqu'à ce qu'elle sorte de garde à vue".
- Avec AFP