Air France poursuivi pour discrimination sur un vol Nice-Tel-Aviv: Décision reportée

Le tribunal correctionnel de Bobigny a reporté de deux semaines son délibéré dans le procès de la compagnie Air France, accusée de discrimination pour avoir débarqué une passagère d'un avion pour Tel-Aviv au motif qu'elle n'était pas juive. La décision doit être rendue le 4 avril à 13H00.

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Horia Ankour, une élève-infirmière de 30 ans, voulait se rendre en Israël le 15 avril 2012 pour participer à une opération "Bienvenue en Palestine" organisée par des militants pro-palestiniens, qui avaient ensuite en quasi-totalité été refoulés par les autorités israéliennes.

Alors que l'avion s'apprêtait à décoller de l'aéroport de Niceune préposée d'Air France était venue lui demander si elle avait un passeport israélien, puis, sa réponse étant négative, l'avait prise à l'écart pour lui demander si elle était juive.

Mme Ankour avait alors été débarquée après avoir répondu "non". La militante a assigné Air France sur citation directe, une procédure qui permet à une victime présumée de saisir directement un tribunal.

Lors du procès le 17 janvier, Mme Ankour avait reçu le soutien du parquet, qui avait estimé qu'il s'agissait d'une "discrimination caractérisée".
"On ne peut pas tolérer ce genre de comportement sur notre territoire", avait jugé le procureur Abdelkrim Grini. "Aujourd'hui on vous demande si vous êtes juive, demain si vous êtes musulmane, après-demain si vous êtes homosexuelle ou syndiquée!", s'était-il exclamé.
"On savait que cette dame ne pourrait pas rentrer" en Israël, avait témoigné l'employée d'Air France ayant supervisé l'embarquement, car il était apparu juste avant l'envol que son nom figurait sur une liste de personnes indésirables établie par les autorités israéliennes.
"On a posé ces questions parce que le chef d'escale d'Air France à Tel-Aviv (le) demandait", a-t-elle ajouté. L'avocat d'Air France, Fabrice Pradon, avait lui affirmé qu'elles émanaient "directement des autorités israéliennes".
Me Pradon avait également assuré que la compagnie voulait "protéger" la passagère qui risquait d'être placée en rétention à son arrivée à Tel-Aviv. Plusieurs objections de procédure ont été soulevées par l'avocat.
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