La fréquentation touristique estivale des Alpes-Maritimes, tirée par les étrangers, se révèle "bonne" malgré un juillet en retrait, mais les vacanciers ont visiblement serré leurs dépenses, selon un bilan des professionnels du tourisme.
"La Côte d'Azur tire son épingle du jeu dans une situation qui demeure marquée par la crise", a résumé devant la presse le président du Conseil général, Eric Ciotti, présentant le bilan de la principale activité des Alpes-Maritimes (5 milliards d'euros de chiffre d'affaires, 75.000 emplois directs).
La fréquentation de la saison estivale de mai à octobre s'annonce même en "légère progression" par rapport à 2012. Une récente enquête d'opinion auprès de 200 professionnels du tourisme révèle que 63% jugent la fréquentation égale ou supérieure à celle observée l'an passé.
L'avant-saison touristique a atteint "d'excellents niveaux", inégalés depuis environ cinq ans : 70% de taux d'occupation dans les hôtels et résidences en mai, plus de 75% en juin.
En juillet, l'occupation hôtelière a cependant baissé de quatre points sur un an, avec un taux de 78%, tandis que le taux d'occupation des résidences hôtelières était stable à 81%. Ce mois touristique décevant est lié à une baisse de la fréquentation de la clientèle française et à l'absence de Moyen-orientaux en pleine période du Ramadan.
En août, l'hôtellerie devrait atteindre un taux d'occupation compris entre 85% et 88%, la première quinzaine aoûtienne affichant même un taux de 91%.
Autre indicateur positif, le trafic aérien de l'aéroport de Nice-Côte d'Azur, premier aéroport de province, affichait une hausse de 2,5% de passagers transportés en juillet (1,358 million de personnes, un record absolu pour ce mois).
Sur la première quinzaine d'août, le trafic passagers était en hausse de 5,7% (643.301passagers).
Les réservations aériennes en progression pour septembre et octobre "permettent d'envisager une arrière-saison plutôt bonne", ajoute le bilan.
Reste que les signes de la crise économique sont bien présents: "les visiteurs ont limité leurs dépenses et la durée de leur séjour", précise Eric Ciotti.
Plus de 40% des restaurateurs dans les zones touristiques parlent d'une baisse de la fréquentation, seulement 12% évoquent une hausse.