C'est une semaine difficile qui a commencé pour les victimes de l'attentat de Nice. A quelques jours de la date commémorative du drame, les juges d'instruction antiterroristes ont présenté leurs investigations au cours d'une nouvelle réunion en présence de parties civiles, notamment étrangères.
Le 27 juin, les juges avaient déjà présenté les avancées de l'enquête sur l'attentat commis par Mohamed Lahouaiej-Bouhlel, devant quelques 300 personnes, victimes,
proches et avocats, réunies à Nice, dans un contexte tendu à propos des mesures de sécurité déployées le soir de l'attaque.
La nouvelle réunion ce lundi 10 juillet à l'école militaire s'adresse plus particulièrement aux victimes résidant hors de la région Provence-Alpes-Côte d'Azur, notamment à l'étranger. Selon une source judiciaire, sur les 583 parties civiles reconnues à ce jour, 220 ont été convoquées à cette réunion qui, comme celle de Nice, se déroulera à huis clos.
Vers un procès ?
Attentat de Nice : "Il y aura un procès un jour" d'après @EricMorain, avocat de la @FENVAC pic.twitter.com/0QgNAYmehu
— CNEWS (@CNEWS) 10 juillet 2017
Les attentes des victimes sont fortes au moment où le Secrétariat général de l'aide aux victimes (Sgav), créé au lendemain des attentats du 13-Novembre, a disparu du gouvernement pour être intégré dans une structure placée sous l'autorité du garde des Sceaux. Regrettant une "demi-mesure", quatre associations de victimes du terrorisme, dont Promenade des Anges et la FENVAC (Fédération nationale des victimes d'attentats et d'accidents collectifs), ont adressé ce lundi une lettre ouverte au président Emmanuel Macron l'appelant "à conserver un interlocuteur rattaché auprès (du) Premier Ministre".
19 nationalités différentes
Mohamed Lahouaiej-Bouhlel avait tué 86 personnes de 19 nationalités différentes et en avait blessé plus de 450 en moins de trois minutes en fonçant avec un camion
de location sur les spectateurs venus assister au traditionnel feu d'artifice.
Dans l'enquête menée au pôle antiterroriste de Paris, neuf suspects sont toujours écroués, certains soupçonnés d'avoir joué un rôle dans la fourniture d'armes au tueur, d'autres d'avoir exercé une influence sur sa personnalité instable. L'enquête n'a pas permis à ce stade d'établir de connexions entre le tueur et la mouvance radicale ou avec l'organisation Etat islamique, qui avait revendiqué l'attentat.
Une autre enquête, instruite cette fois à Nice, cherche à déterminer s'il y a eu d'éventuels manquements de sécurité dans l'organisation des festivités du 14-Juillet.
- Avec AFP