Invité de l'émission de France 3 Côte d'Azur Dimanche en politique, le maire de Nice promet de réduire le nombre de meublés touristiques en location, notamment dans le Vieux-Nice.
Le Parlement a donné jeudi 7 novembre son feu vert définitif à une loi visant à mieux réguler le marché des meublés touristiques de type Airbnb. Elle laisse notamment plus de liberté aux maires pour limiter l'offre.
Dans une des villes les plus touristiques de France qui accueille chaque année 5 millions de visiteurs selon son office du tourisme, l'absence de régulation claire des locations de ce type entraine de nombreux problèmes.
Interrogé lors de l'émission Dimanche en politique, Christian Estrosi (Horizons) a déclaré à ce sujet : "Je me réjouis que le Parlement ait pris de très bonnes dispositions qui viennent aider les maires qui comment moi sont décidés à faire baisser au moins de 50 %. Parce que chaque Airbnb sur le marché, c'est autant de loyer de longue durée dont ne bénéficient pas les Niçoises et les Niçois actifs".
Soulager le Vieux-Nice
Le maire de Nice ajoute : "Grâce à ce texte, nous allons fixer des quotas par quartier pour limiter un surtourisme que je ne souhaite pas voir se développer". Il ajoute : "Le Vieux-Nice est celui qui est le plus concerné et le plus saturé et nous devons le soulager".
En 2020, des agents de la ville de Nice étaient déjà sur le terrain pour s'assurer que les logements mis en location respectaient bien la réglementation.
Selon le maire de Nice, plus d'un quart des meublés de ce type ne suivent pas les règles : "Quand j’envoie mes inspecteurs pour voir ceux qui ont déclaré un Airbnb pour payer la taxe de séjour, je vois qu’il y en a près de 30% qui ne sont pas déclarés".
La justice annule la réglementation de Nice
Avant d’ouvrir un type de logement Airbnb, il fallait depuis 2022 solliciter les assemblées générales de copropriété, c'est que prévoyait la règlementation mise en place par la mairie de Nice. "Naturellement, elles n’aiment pas trop, sauf quand c’est un immeuble acheté et entièrement dédié à ce type de location" explique Christian Estrosi.
Mais cette disposition a été annulée par la justice en 2024. Depuis des années une bataille judiciaire a lieu entre le tribunal administratif et la ville. Déjà en 2021, la justice annulait un arrêté qui interdisait temporairement les locations de meublés touristiques en période d'hiver.
Pour Christian Estrosi : "Il ne faut pas que ça se passe chez nous ! On veut un tourisme choisi et pas un tourisme subi !". En attendant l'entrée en vigueur de la loi visant à mieux réguler le marché et souhaitée par le Parlement, Nice continue sa lutte contre un autre aspect négatif des meublés de tourisme, la multiplication des boites à clés dans l'espace urbain.