À l'occasion du bicentenaire de la mort de Napoléon Bonaparte, le 5 mai 2021, nous vous proposons une série d'articles sur les traces que l'Empereur a laissées dans les Alpes-Maritimes. Portraits, sculptures et objets liés à Napoléon Bonaparte sont conservés au musée Masséna.
En collaboration avec Olivier Ghebali, de la délégation Nice-Alpes-Maritimes du Souvenir napoléonien, nous marchons sur les traces laissées par l'Empereur.
Après avoir vu toutes les traces que Napoléon a laissées de Cannes à la Vallée de la Roya et après avoir évoqué le débarquement à Golfe-Juan et la route Napoléon, nous partons maintenant sur la promenade des Anglais, à Nice, à la découverte de la collection du musée Masséna, en partie liée à cette période de l'Histoire de France.
Dans cette Villa Masséna, édifiée entre 1898 et 1901 par l’architecte danois Hans-Georg Tersling, le visiteur peut voir des trésors de la période napoléonienne. Il faut noter que le nom du musée est directement lié à André Masséna, maréchal de l'Empire né à Nice.
Les tableaux
- Le tableau le plus célèbre est celui de Napoléon 1er en costume du Sacre par le baron François Gérard même si celiui de la villa Masséna est une reproduction.
Le général Bonaparte est passé par Nice juste avant la campagne d'Italie en 1794. Deux tableaux de Bonaparte à Nice sont exposés au musée :
- Bonaparte soignant le nègre Domingo, son serviteur tombé malade, par Claudius Jacquand (huile sur toile)
- Bonaparte exposant la plan de sa campagne d’Italie aux représentants du peuple, par Edmond de Boislecomte en 1894 (huile sur toile)
- L'Impératice Joséphine, épouse de Napoléon peut aussi être admirée sur un tableau peint par Antoine-Jean Gros (1808)
Il y a Bonaparte, l'Empereur et il y a aussi les personnages importants de l'Empire comme le maréchal niçois André Masséna :
- Le portrait en buste d’André Masséna, en tenue de Maréchal d’Empire, exécuté par Sophie Fantet aux alentours de 1840 est exposé au musée.
- Un autre portrait du maréchal en tenue de cérémonie du Premier Empire, par Louis Hersent (1814) est à voir.
- Quatre toiles de Paul-Louis-Narcisse Grolleron commandées à l’artiste par le Prince d’Essling en 1901 rappellent les faits d’armes de son grand-père le Maréchal Masséna : la bataille de Rivoli, la signature de la reddition de Gènes, la bataille d’Edelsberg, la bataille d’Essling
- On peut d'ailleurs vour un autre tableau d'André Masséna à Essling, par Edouard Detaille
Et puis il y a les autres personnages liés à Nice et à Bonaparte :
- Le général Eberlé, gouverneur militaire de Nice, dont le potrait anonyme est exposé.
- Le portrait du maréchal Lannes, attribué au baron François Gérard
- Et enfin les copies des tableaux de Napoléon III, le neuveu de Napoléon, et de l’Impératrice Eugénie.
Les sculptures
Statue en pied de Napoléon, représenté en Empereur romain, tenant en main le code Civil ; copie de la statue originale d’Antoine-Denis Chaudet
Buste de Bonaparte par Charles-Louis Corbet (plâtre)
Sculpture en marbre de la tête de la Princesse Pauline d’après Canova
Les objets
Guéridon à décor de sphinges en bronze doré (vers 1803), œuvre majeure de François Honoré Jacob, principal ébéniste du Premier Empire ; il fit partie du mobilier impérial des Tuileries
Deux fauteuils et deux chaises d’époque Premier Empire, estampillées Georges Jacob, fabriqués pour l’Archi-chancelier Cambacérès
Glaive de l’Ecole de Mars
Sabre d’honneur offert par le Directoire au général Rusca
Masque mortuaire de Napoléon, en cire, par Archibald Arnott
Etude de la tête de Bonaparte par Jacques-Louis David
Gilet porté par l’Empereur à Sainte Hélène
Reproduction de la colonne Vendôme au 1/25éme
Uniforme de général de brigade
Manteau de cour porté par l’Impératrice Joséphine lors du Sacre de Napoléon, Roi d’Italie, à Milan le 26 mai 1805
Diadème de l’Impératrice Joséphine offert par Joachim Murat (coquillage, nacre, or, perles, pierres de couleurs)
Olivier Ghebali, de la délégation Nice-Alpes-Maritimes du Souvenir napoléonien explique qu'il existait deux autres musées qui exposaient des pièces liées à Napoléons. Ces musées étaient à Antibes et à Monaco et de nombreuses pièces ont été transférees au Musée Masséna nottament grâce au prince Albert II de Monaco.