Carburant trop cher ? Et si vous ressuscitiez vos vieux vélos en bolides électriques, c'est l'idée d'une startup de Nice

Attention, cycle vertueux : sauver des vélos de la décharge, accompagner des jeunes en formation professionnelle et favoriser la baisse d'émissions de gaz à effet de serre. Le programme de cette startup de Nice réussit tout cela en un tour de roue ! Et en bonus, vous pouvez même passer à l'électrique.

Depuis les confinements, elle bénéficie d'une sacrée aspiration, la flambée des prix du pétrole lui offre l'occasion de s'échapper en solitaire : la petite reine est en passe de devenir impératrice !

La bicyclette séduit de plus en plus d'adeptes, surtout des citadins, lassés des gaz d'échappements et des embouteillages. A tel point que les fournisseurs de matériel ont eu du mal à suivre la demande.

Et ce alors que, d'après le fondateur d'une startup niçoise, un million de vélos sont jetés à la poubelle chaque année en France.

En réponse à toutes ces problématiques, Laurent Durrieu, fondateur de Teebike, a imaginé le programme "Reebike". "C'est vraiment le cercle vertueux par excellence", explique l'entrepreneur. "Nous allions recyclage, emploi local et mobilité douce."

Cycle ! Recycle ! Surcycle !

Le recyclage d'abord. Il séduit notamment les collectivités, qui doivent parfois renouveler leur flotte de vélos en libre service. Des milliers de tonnes de déchets évitées, et de l'emploi assuré, forcément au niveau local.

Les vélos sont récupérés, révisés et réparés par les apprentis d'Auteuil, dans deux ateliers, l'un à Valbonne dans les Alpes-Maritimes, l'autre à Brignoles dans le Var.

Seize jeunes sont ainsi formés et préparés à la vie professionnelle, assurant également de l'emploi aux encadrants. Et ce n'est qu'un début. car la fondation d'Auteuil dispose d'antennes sur tout le territoire, et les possibilités sont immenses.

Les salariés en insertion bénéficient d'un contrat de quatre mois, renouvelable jusqu'à un total de deux ans. José Pacheco est l'un de ces apprentis à Valbonne. Sous la houlette d'une cheffe d'atelier, il apprend tous les rouages de la bicyclette, de la chaîne au moyeu. Et tout ce qu'il faut pour accéder à un diplôme de mécanicien-vendeur.

A la fin, il en connaîtra un rayon ! C'est lui qui le dit : "On fait des révisions, des réparations... Ça va m'amener toute une série de compétences pour ce travail."

La grande boucle

Vu le succès des deux-roues, les débouchés ne devraient pas manquer.

Les débouchés, justement : avec leur seconde jeunesse, les vélos "reebikés" séduisent déjà les collectivités, l'industrie du tourisme, à la recherche de vélos peu onéreux et solides.

Un modèle qui séduit également la grande distribution : une célèbre chaîne de magasins de sport vient de signer un partenariat avec Reebike, et peut ainsi proposer des vélos d'occasions à des tarifs viables.

Car il n'existe pas vraiment de modèle économique pour les bicyclettes d'occasion, dont le coût de révision peut vite devenir prohibitif. "Le marché de l’occasion est colossal sur les voitures, les motos. Il se développe à grande vitesse pour les téléphones", explique Laurent Durrieu. "Pour le vélo, il faut le créer et le pérenniser en lui donnant de la valeur et une utilité sociale et environnementale."

Mais la cerise sur le gâteau, c'est encore le surcyclage. L'électrification de vieux biclous. C'est bien cela qui est à l'origine de la startup : avec la Teebike, Laurent Durrieu propose depuis 2020 une roue autonome, interchangeable, qu'il suffit d'installer sur son vélo de tous les jours et de piloter avec un smartphone, pour disposer d'un vélo électrique.

Une roue qu'il commercialise 795 euros. Et pour cinq euros de plus vous pouvez avoir le vélo en prime. Soit 800 euros pour un vélo électrique.

Le modèle a déjà séduit plusieurs milliers d'utilisateurs depuis son lancement.

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