Deux hommes soupçonnés d'avoir déposé mercredi une dépouille de sanglier devant une mosquée de Nice, ont été renvoyés devant le tribunal correctionnel et comparaîtront en septembre.
Les deux hommes, qui ont reconnu les faits, font l'objet d'un contrôle judiciaire avec interdiction de détenir une arme. Ils avaient été déférés vendredi soir au parquet à l'issue de leur garde à vue. Selon le parquet, ces deux hommes, qui avaient tué un sanglier présent sur leur terrain, ont alors décidé, après avoir bu, de déposer la carcasse de l'animal devant la mosquée En Nour, à Nice.
"Ils n'ont absolument pas réfléchi aux conséquences de leur acte", a indiqué le parquet, évoquant "une pure bêtise". Jeudi soir, le ministre de l'Intérieur Bernard Cazeneuve avait félicité les policiers de la sûreté départementale pour l'interpellation des deux individus, réaffirmant "la détermination du gouvernement à combattre et à sanctionner tous les actes haineux et anti-religieux inacceptables dans notre République laïque".
La mosquée En Nour, nouvellement édifiée dans la plaine du Var à Nice, est au centre d'une polémique avec la municipalité de Nice. Le maire (LR) Christian Estrosi lui refuse son autorisation d'ouverture parce que le propriétaire du bâtiment est un ministre saoudien et qu'il suspecte les porteurs du projet de "salafisme".
cassation. - avec AFP -