Ce 4 avril, le "cerveau" du casse de Nice a été condamné à 30 mois de prison pour diverses infractions, et notamment abus de biens sociaux, travail dissimulé et trafic d'influence actif dans le cadre d'un programme immobilier en Corse. Il est relaxé du délit de blanchiment.
Jacques Cassandri, a été relaxé du délit de blanchiment en bande organisée du butin de ce casse, lors duquel 46 millions de francs (l'équivalent de 27 millions d'euros) s'étaient volatilisés des coffres de la Société Générale de Nice, en 1976.
74 ans, a été condamné pour diverses infractions, et notamment abus de biens sociaux, travail dissimulé et trafic d'influence actif dans le cadre d'un programme immobilier en Corse.
Retour sur le procès :
Le procureur Etienne Perrin a estimé qu'il ne pouvait prouver, en remontant "en cascade" jusqu'en 1976, que les fonds qui ont servi à Jacques Cassandri dans ses affaires depuis provenaient du casse de la Société Générale commis à Nice.
Il existe des "éléments concordants" pour dire que Jacques Cassandri a participé à ce spectaculaire vol, au cours duquel les malfaiteurs s'étaient introduits dans la salle des coffres de la banque en creusant un tunnel à partir des égouts. "Mais par lâcheté, il ne vas pas assumer et va inventer cette histoire de roman", a poursuivi le magistrat.
Tout un roman
Trahi par sa propre plume dans un livre où il s'attribuait, sous pseudonyme, le rôle de "cerveau" de ce casse, Jacques Cassandri avait rétropédalé mercredi devant le tribunal, assurant que l'ouvrage n'était qu'un roman.
Jeudi, le procureur a toutefois requis la condamnation à 5 ans de prison ferme, avec mandat de dépôt, et à 300.000 euros d'amende, de M. Cassandri pour d'autres infractions financières en lien notamment avec la gestion des affaires familiales et une escroquerie autour de la construction d'un terrain en Corse.
Il a également demandé la fermeture pour 3 ans du bar de nuit Le Son des Guitares, situé en plein centre de Marseille et qui appartient à la famille Cassandri et une interdiction définitive de gérer toute société commerciale.
Le rappel des faits
Une équipe de malfaiteurs avait dérobé 46 millions de francs dans la salle des coffres, soit 29 millions d'euros, en passant par les égouts. Les faits sont prescrits, le butin, l'un des plus élevés dérobés au XXe siècle, n'a jamais été retrouvé... mais le blanchiment des fonds peut encore être jugé. Cassandri, déjà condamné pour trafic de drogue, proxénétisme ou extorsion, aurait utilisé le butin pour financer sa carrière criminelle, et ses multiples investissements, parfois via ses enfants : appartements, discothèque à Marseille, terrains...