"Chacun est unique à sa manière", les uniformes sont arrivés avec plus d'une semaine de retard dans les collèges des Alpes-Maritimes

Ce jeudi 12 septembre, les élèves du collège Alphonse Daudet, à Nice, ont reçu leurs uniformes, avec plus d'une semaine de retard. Ces nouvelles tenues ne font pas l'unanimité auprès des élèves.

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C'est un des grands changements de cette nouvelle rentrée scolaire : l'expérimentation des uniformes dans certains établissements scolaires.

Dans les Alpes-Maritimes, plus de 3 500 élèves azuréens sont concernés : quatre écoles de Nice, cinq collèges et le lycée des Palmiers, à Nice. Mais dans les collèges, les 1 700 élèves ont dû attendre puisque les tenues initialement prévues pour la rentrée scolaire ont été livrées en retard, suite à des "problèmes de production", précise le Département, dans un communiqué. C'est alors le cas des collèges Alphonse-Daudet à Nice, Jean Franco à Saint-Étienne-de-Tinée, Les Mimosas à Mandelieu, l’Eau Vive à Breil-sur-Roya et Jean-Baptiste Rusca à Saint-Dalmas-de-Tende.

"Je ne suis pas sûr que ça soit une bonne idée"

Ce jeudi 12 septembre, tous les élèves du collège Alphonse Daudet, à Nice, étaient habillés de leurs nouveaux uniformes, bleus pour certains et blancs pour d'autres.

Des tee-shirts assez épurés qui ne font pas l'unanimité chez les élèves.

Anna, élève en troisième, était réticente à l'idée de porter un uniforme mais "de le voir porter et de voir que tout le monde a le même, ça me rassure. "Mais je trouve qu'on pourrait modifier le design", ajoute-t-elle. Elle n'était pas convaincue puisque pour elle, c'était une contrainte et un frein à la diversité dans les tenues des collégiens, mais aujourd'hui, elle se sent bien dans sa tenue :

Il me va bien, mais sur certaines personnes, ça ne va pas du tout. Le tee-shirt blanc, je le mettrai pour ma journée de cours et le bleu, ça sera pour le sport

explique Anna.

Amir, de son côté, trouve que le budget du Département aurait pu être mis ailleurs : "Il y a pire que cette tenue mais pour moi le vrai problème, c'est tout le budget qu'on met dans ces uniformes alors qu'on aurait pu installer la climatisation partout ou installer un meilleur chauffage", confie-t-il.

"Les élèves qui meurent de chaud l'été et qui s'évanouissent, c'est un plus gros problème que les élèves qui portent des tee-shirts Nike".

Il n'aime définitivement pas le concept de porter un uniforme : "Chacun est libre de porter ce qu'il veut, certes avec des limites, mais habiller tous les élèves de la même manière, je ne pense pas que ça soit une bonne idée pour l'unicité de chacun, chacun est unique à sa manière".

Il est tout de même satisfait du choix des deux couleurs, plutôt que d'une.

Concrètement, le Conseil départemental et le ministère de l’Éducation nationale ont fourni un kit comprenant 9 pièces (sans reste à charge pour les familles) :

  • 2 polos manches courtes (1 blanc, 1 bleu),
  • 1 polo manche longue (1 bleu),
  • 3 tee-shirts (1 blanc, 2 bleus),
  • 1 veste zippée (1 bleue),
  • 2 sweat-shirts (1 blanc, 1 bleu).

La tenue unique, un moyen de fédérer les jeunes ?

La principale du collège parle d'"une tenue scolaire commune plutôt qu'un uniforme".

C'est cette unité qui est importante, c'est ce qui manque dans notre époque, il est important de pouvoir fédérer les jeunes et éviter le harcèlement scolaire, qui est un fléau.

Céline Bartoletti, principale du collège Alphonse Daudet à Nice.

Le Département a déclaré que si l'expérimentation s'annonce positive, il travaillerait sur un pantalon, pour proposer aux élèves une tenue complète.

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