Élèves, collégiens et lycéens : ils sont 367.767 à avoir fait leur rentrée ce lundi, dans l'académie de Nice. Une nouvelle année scolaire agrémentée de changements. Expérimentation de l'interdiction du téléphone, groupes de niveaux, tenue unique... Tour d'horizon des nouveautés.
La rentrée scolaire 2024-2025 vient tout juste de débuter ce lundi 2 septembre pour la majorité des élèves des Alpes-Maritimes et du Var. Un retour en classes accompagné de changements, comme la tenue unique.
Plus de 3.500 élèves azuréens expérimenteront l'usage d'un uniforme au sein de leur établissement scolaire. C'est-à-dire : quatres écoles de Nice, cinq collèges des Alpes-Maritimes et le lycée des Palmiers, à Nice.
L'objectif de cette tenue unique est de participer "à lisser les différences sociales, lutter contre le harcèlement, renforcer le respect et le sentiment d’appartenance, afin de placer tous les élèves sur un même pied d’égalité", avance Charles-Ange Ginésy, le président du Département des Alpes-Maritimes, sur le site dédié à l'expérimentation.
Améliorer la cohésion
Le test devra durer deux ans et pourra être généralisé au niveau national. "Je ne doute pas que, dans deux ans, nous pourrons bénéficier de véritables enseignements sur l'intérêt de la tenue unique. Est-ce qu'elle permet d'améliorer significativement le climat scolaire, est-ce qu'elle permet d'améliorer la cohésion au sein des établissements ? Nous le saurons dans deux ans", précise Natacha Chicot, la rectrice de l'académie de Nice.
Dans les collèges maralpins, les tenues initialement prévues pour la rentrée scolaire seront livrées en décalé, suite à des "problèmes de production", précise le Département, dans un communiqué. C'est le cas des collèges Alphonse-Daudet à Nice, Jean Franco à Saint-Étienne-de-Tinée, Les Mimosas à Mandelieu, l’Eau Vive à Breil-sur-Roya et Jean-Baptiste Rusca à Saint-Dalmas-de-Tende.
Pause numérique
Autre nouveauté pour cette rentrée des classes : la pause numérique. L'idée est de collecter les téléphones portables des élèves en début de journée. Les appareils sont placés dans des coffres sécurisés, avant d'être rendus à la fin des cours.
"Depuis 2018, le portable est interdit par la loi, partout dans les écoles et les collèges. On voit que ça ne suffit pas, donc l'idée c'est de mobiliser toute une communauté éducative autour de cette interdiction pour se donner les moyens de la faire respecter", explique Natacha Chicot, rectrice de l'académie de Nice, invitée sur le plateau d'Ici 19/20 de France 3 Côte d'Azur, ce lundi 2 septembre.
Le collège Saint-Blaise, à Saint-Sauveur-sur-Tinée, est l'un des premiers de la région à l'appliquer. "On coupe court à toutes les entrées des réseaux sociaux sur le plan scolaire. C'est-à-dire que tout ce qui est harcèlement, violence, injure, diffamation... Tout ça, au moins sur le plan scolaire, on va se l'épargner", explique Katia Buchsbaum, la principale du collège.
L'évaluation nationale standardisée
C'est la nouveauté de la rentrée qui crispe des enseignants : l'évaluation nationale standardisée. Ce dispositif, impulsé par Gabriel Attal, alors ministre de l'Éducation, vise à évaluer les acquis des élèves tout au long de leur scolarité, de la primaire au début du lycée.
"L'idée n'est pas de brusquer les élèves. Moi, je milite pour que tous les enseignants aient accès aux résultats de leurs élèves pour leur réussite, mais aussi pour leur école, pour leur circonscription, pouvoir se comparer les uns aux autres et mutualiser les bonnes pratiques", explique la rectrice de l'académie de Nice.
Mais ce système peine encore à convaincre : plusieurs organisations syndicales appellent les enseignants à faire grève le 10 septembre prochain.
Groupe de niveaux
Enfin, c'est aussi le retour des groupes de niveaux. Le gouvernement a lancé des groupes de besoins en français et mathématiques pour les classes de sixième et cinquième lors de la rentrée 2024. L'objectif avancé est de répondre au mieux aux besoins des élèves.
"L'idée, c'est de réduire un petit peu l'hétérogénéité des groupes en mathématiques et en lettres et, pour les élèves les plus en difficulté, de réduire la taille des groupes", précise Natacha Chicot, la rectrice de l'académie de Nice.
Ces groupes seront étendus aux classes de quatrième et de troisième à la rentrée 2025.