Pour lui comme pour nous tous, le confinement a duré 55 jours. Et pendant cette période inédite qu'il a vécue à Nice, le caricaturiste a dessiné chaque jour. Il a compilé le tout dans un livre, sorti au éditions Giletta.
Il faut bien rire de tout !
C'est le principe que Rémy Molinari applique dans sa vie. Né en 1958 à Nice, l'artiste a eu plusieurs vies. Ses études ? Un an de droit, "trop court" avoue t-il aujourd'hui mais à l'époque, la discipline ne l'intéressait guère. Son premier métier ? Comptable.
Quand on lui demande comment il est devenu artiste, il explique qu'il a travaillé pendant dix ans sur des bateaux de croisière à faire le tour du monde, c'est là qu'il a appris à faire des caricatures.
L'homme est donc autodidacte, et quand il a cessé de naviguer, il est devenu intermittent du spectacle et il a croqué des personnages dans des congrès prestigieux de la Côte d'Azur.
Son confinement
Le 17 mars dernier, sa vie professionnelle s'est arrêtée, la faute au coronavirus. Son dernier contrat s'est terminé deux jours plus tôt. Il a choisi de se confiner dans le quartier des Musiciens à Nice, avec sa mère de 88 ans, pour être à ses côtés.Du coup, Rémy a dessiné.Cela a été une fenêtre ouverte vers un espace de liberté et d'humour, sinon je devenais fou !
Pendant 55 jours, il a fallu trouver une idée différente tous les jours sur le même thème, le plus difficile selon lui car l'exécution ne lui demande qu'une vingtaine de minutes.
Le confinement, c'est à la fois anxiogène, et une sorte de plénitude de par le temps libre
Une compilation de croquis
"Le Chroniquavirus", est donc un recueil de tous ces dessins. Rémy a écrit lui-même la préface, et il a repris des petits textes qu'il avait rédigés pendant cette période.
Beaucoup ont déjà été publiés sur sa page Facebook et ses 5 000 abonnés les connaissent.
Ce livre est donc le témoignage d'un artiste niçois, Rémy Molinari pendant une période à ne pas oublier.Mes amis me donnaient de l'énergie, ils étaient très réactifs, c'était super !
Un autre artiste des Alpes-Maritimes, Kristian, a eu la même démarche pendant cette période. Deux regards, pour se souvenir d'un coronavirus encore bien présent dans notre vie.