Le procès de Patrick Postillon accusé de blanchiment aggravé, escroquerie et emplois fictifs s'est terminé ce mardi 31 octobre. Le notaire niçois écope de plusieurs années de prison ferme et d'une amende de 300 000 euros.
Cinq ans dont deux de prison ferme et 300 000 euros d'amende. C'est la peine que Patrick Postillon devra purger, s'il ne fait pas appel de la décision du tribunal correctionnel de Nice dans les 10 jours à venir. Une partie de ses biens immobiliers ont également été confisqués.
Cet ancien notaire niçois était accusé de blanchiment aggravé, d'escroquerie, d'emplois fictifs et d'abus de confiance. Il devra notamment verser 25 000 eruos de dédommagement à chacun des associés qui se sont constitués parties civiles.
Âgé de 69 ans, Patrick Postillon était à la tête d'une des plus importantes études de France située en plein cœur de Nice, dans le quartier des musiciens. Il a déjà été interdit d'exercer durant 10 ans par sa profession.
Une peine conforme aux réquisitions
Son procès s'est ouvert le lundi 23 octobre. Cinq autres personnes étaient jugées à ses côtés. Parmi elles, son épouse Hélène Franchini. Elle a été reconnue coupable de blanchiment notamment. Elle a écopé d'une peine de 30 mois avec sursis et de 100 000 euros d'amende.
Un mandat d'arrêt à été déposé contre Christophe Sormani car il n'était pas présent à l'audience. Il a été condamné à deux ans de prison. Il est reconnu coupable d'escroquerie, de production contrat de travail et d'abus de confiance. Il a également été sanctionné à une amende de 40 000 euros.
Il avait été recruté avec un contrat de "clerc de notaire" alors que cet ancien militaire s'était reconverti comme pilote d'hélicoptère. Des dépenses, décrites dans la procédure comme : "inconsidérées liées à un avion, de nombreuses voitures de société, très haut de gamme".
Vendredi 27 octobre, le procureur avait requis contre l'ancien notaire 5 ans de prison ferme, 300 000 euros d'amende ainsi que la confiscation de tout son patrimoine personnel estimé à 20 millions d'euros. Le verdict est donc conforme à ce qu'avait demandé le parquet.
Pour son épouse Hélène Franchini, le procureur avait requis 3 ans avec sursis et 150 000 € amende, ainsi que 3 ans avec mandat d’arrêt et 100 000 euros pour l'ancien pilote Christophe Sormani.
Contre les deux anciens associés , était requis entre un et deux ans de prison avec sursis et entre 50 et 100 000 euros d'amende.