La primaire pour choisir un candidat Les Républicains pour l'élection présidentielle de 2017 "se jouera très à droite", a estimé lundi Eric Ciotti, député LR des Alpes-Maritimes. "Cette primaire pour la droite sera une première historique sous la Ve République."
La primaire pour choisir un candidat Les Républicains pour l'élection présidentielle de 2017 "se jouera très à droite", a estimé lundi Eric Ciotti, député LR des Alpes-Maritimes. "Cette primaire pour la droite sera une première historique sous la Ve République. Elle va intéresser et mobiliser quatre à cinq millions d'électeurs. La primaire se jouera avec le noyau dur de l'électorat de droite", a déclaré Eric Ciotti, lors d'une rencontre avec la presse à Nice.
"Choix difficile entre Fillon et Sarkozy"
Le député, qui avait très activement soutenu François Fillon pour prendre la tête de son parti dans la féroce bataille contre Jean-François Copé, semble pencher pour Nicolas Sarkozy pour la primaire et l'élection présidentielle. "Nicolas Sarkozy est celui qui est le plus en phase avec ce qu'attendent les électeurs", a-t-il insisté, tout en ajoutant prudemment: "Ce sera un choix personnel difficile entre François Fillon et Nicolas Sarkozy."Quant à Alain Juppé, son image "est bonne à droite comme à gauche", a-t-il noté. Mais "la primaire se jouera très à droite", a-t-il jugé. L'enjeu est de taille: "Celui qui gagnera la primaire gagnera l'élection présidentielle", a-t-il prédit. "Je suis quasi certain que Marine Le Pen sera au deuxième tour. Notre famille politique a un devoir d'unité", a estimé le président du conseil départemental des Alpes-Maritimes et ténor du parti Les Républicains."Celui qui gagnera la primaire gagnera l'élection présidentielle"
Longue bataille interne
Eric Ciotti, qui aurait souhaité l'organisation à la fin du premier semestre de la primaire à droite (prévue en novembre 2016), craint qu'une longue bataille interne ne soit néfaste pour son parti. "Ceux qui sont en retard dans les sondages considèrent qu'il leur faut plus de temps. Mais cela fait six mois de moins pour entrer dans une phase d'unité", a-t-il expliqué.La bataille entre MM. Fillon et Copé "n'est pas oubliée, c'est même un cauchemar", a-t-il dit. "Nous avons peur que cela se réitère pour la primaire. On a toujours du mal à sélectionner notre leader." A gauche, il n'y a plus aucun doute quant à la candidature du président sortant François Hollande, selon Eric Ciotti, qui l'a décrit comme "un Machiavel politique qui joue avec le FN et a tout fait pour faire monter le FN".La bataille entre MM. Fillon et Copé "n'est pas oubliée, c'est même un cauchemar"