Jean-François Copé met en garde ses "amis niçois" contre des irrégularités lors du vote pour la présidence de l'UMP. Des propos jugés "choquants" par Christian Estrosi. Il organisera le "contrôle".
Le député-maire UMP de Nice, Christian Estrosi, soutien de François Fillon, a réclamé ce dimanche qu'il "y ait un huissier de justice dans chaque bureau de vote des Alpes-Maritimes" le 18 novembre lors de l'élection du président du parti.
Le maire de Nice réagissait, dans une déclaration à l'AFP, à une interview de Jean-François Copé au Journal de Dimanche dans lequel le rival de François Fillon, interrogé sur des risques de fraude, a répondu: "j'ai évoqué le sujet avec mes amis niçois. La confiance n'exclut pas le contrôle".
"Il est quand même difficile quand on est juge et partie, organisateur et candidat de laisser entendre qu'il a un risque de fraude", a déclaré le maire de Nice qui souligne que la députée Michèle Tabarot, qui deviendrait secrétaire générale en cas de victoire de M. Copé "organise le scrutin dans le département".
C'est @jf_cope qui a désigné la personne qui doit veiller à la régularité de l'élection. Est-ce ses propres équipes qu'il craint? #Nice06
— Christian Estrosi (@cestrosi) Novembre 11, 2012
"Si Jean-François Copé craint des fraudes, c'est qu'il n'a pas confiance dans sa secrétaire générale" a poursuivi M. Estrosi. "Je demande que, dans chaque bureau de vote des Alpes-Maritimes, il y ait un huissier de justice", a-t-il dit. Selon lui, "il est triste de constater qu'à une semaine de l'élection, Jean-François Copé ait perdu ses nerfs et utilise la calomnie et la victimisation comme arme politique". "Je n'accepte pas qu'on jette le discrédit sur les Alpes-Maritimes", a-t-il ajouté.Les Alpes-Maritimes, l'une des plus grosses fédérations de l'UMP, constitue un enjeu essentiel du scrutin du 18 novembre. Le président du conseil général, Eric Ciotti soutient, comme M. Estrosi, François Fillon, dont il est le directeur de campagne.
Avec AFP