Contaminé par le Covid-19 mi-mars, ce couple de sexagénaires a passé cinq jours aux soins intensifs de l’hôpital l’Archet de Nice, avant qu'ils puissent rentrer chez eux, considérés comme guéris « comme dans 99 % des cas ici », assure la responsable du service infectiologie de l'hôpital.
Plus de peur que de mal pour Raymonde et Pierre. Ils rentrent enfin chez eux, fatigués et amaigris, mais « guéris et confiants », après cinq jours en soin intensif à l’hôpital l’Archet de Nice, contaminés par le Covid-19.
Pour ce couple de sexagénaires, tout commence le 15 mars, après un séjour à la montagne. Au retour d'une semaine de vacances au ski en Savoie, Raymonde et Pierre commencent à avoir de la fièvre et les premiers symptômes du coronavirus apparaissent. « C’est notre médecin traitant qui s’est aperçu que notre état commençait à se dégrader, explique Raymonde.
On sentait bien qu’on avait de la fièvre, mais on ne se rendait pas compte qu’on commençait à avoir des problèmes respiratoires.
Un profil de patient typique
Leur médecin les envoie aux urgences pour être dépistés. Le test Covid-19 est positif, ils sont alors transférés à l’hôpital l’Archet dans le service réservé aux malades du coronavirus. Ils y resteront cinq jours, sans passage par le service de réanimation.
À leur sortie du CHU, le soulagement se lit sur leur visage. « On se sent beaucoup mieux, très heureux de pouvoir rentrer chez nous où on va pouvoir se ressourcer, au vert », souffle Raymonde. « Je ne remercierai jamais assez l’ensemble de l’équipe hospitalière qui a été incroyable, ainsi que notre médecin, qui s’est aperçu a temps de la situation », ajoute-t-elle.
Pour Véronique Mondain, responsable du service infectiologie de l’hôpital, Raymonde et Pierre ont un profil assez emblématique des patients qui sont traités ici pour le Covid-19. « Ils ont entre 65 et 75 ans, ont des pathologies comme le diabète, l’obésité ou des problèmes cardio-vasculaires, et la durée du séjour à l’hôpital est assez courte, entre 5 et 8 jours en moyenne », détaille la médecin.
Sortie sous surveillance
Une fois Raymonde et Pierre rentrés chez eux, ils restent tout de même sous la surveillance du personnel médical.
On a mis au point des outils de suivi qui permettent de sécuriser le retour à domicile, explique Véronique Mondain.
« Tout patient qui sort du CHU reçoit l’appel d’un médecin dans les 48 heures pour s’assurer que tout va bien. On a aussi un outil numérique, qui s’appelle Covidom, qui permet au patient de s’auto-évaluer à l’aide d’un questionnaire à remplir deux fois par jour. Si des symptômes réapparaissent, on est alerté automatiquement. »
La responsable du service infectiologie l’assure, les patients souffrant du coronavirus hospitalisés ici ressortent en bonne santé dans 99 % des cas.