Emmanuel Macron a annoncé la fermeture de toutes les écoles à partir du 16 mars et ce jusqu'à nouvel ordre. Dans les Alpes-Maritimes et le Var 435 931 élèves vont devoir s'adapter, voici les mesures mises en place.
39 personnes sont testées positives au covid-19 dans les Alpes-Maritimes, 22 dans le Var. Pour stopper la propagation du virus, le gouvernement a décidé la fermeture des écoles, collèges, lycées et universités.
#Coronavirus #COVID19 | La situation sanitaire du pays implique la fermeture des écoles, collèges et lycées à partir du 16 mars. Toutes les mesures de continuité du service public de l'éducation sont mises en œuvre : nous y sommes préparés.
— Ministère de l'Éducation nationale et Jeunesse (@EducationFrance) March 12, 2020
Le message de @jmblanquer pic.twitter.com/gpVl1aSvVc
Selon Jean-Michel Banquer, Ministre de l'Education Nationale "Aucun élève ne doit rester à l'écart, c'est une période de travail, ce sont seulement les modalités qui changent".
A Monaco même situation, le Gouvernement princier a décidé, dès lundi 16 mars et jusqu’à nouvel ordre, de fermer les crèches et les établissements scolaires de la Principauté de Monaco (écoles, collèges, lycées, établissements d’enseignements supérieurs, …).
Un enseignement à distance
Pendant ces périodes de confinement, l'éducation nationale indique que les académies vont pouvoir s'appuyer sur la plateforme ma classe à la maison du Centre National d'Enseigenement à Distance (CNED). Cette plateforme s'adresse aux élèves de la maternelle à l'année de terminale.Pour Céline Vaillant, secrétaire générale de la FCPE 06, le dispositif n'est pas adapté. "Ma classe à la maison, ce n'est rien de plus qu'un cahier de vacances, c'est bien pour réviser mais pas pour apprendre, à partir du collège ce n'est pas suffisant."
Le chef d’établissement communiquera aux élèves l’adresse pour se connecter à la plateforme ainsi que les modalités d’inscription. Chaque élève pourra alors créer son compte et accéder à l’ensemble des contenus.
Des classes virtuelles ?
Autre dispositif prévu par le CNED : les classes virtuelles. Sur son site internet, l'Education nationale indique que "les écoles et établissements pourront bénéficier du dispositif des classes virtuelles qui permet à chaque professeur qui le souhaite de faciliter l’organisation de l’enseignement à distance (échanges de documents avec les élèves, séances avec les élèves en direct, interaction avec les élèves,…)". Là encore, la mesure ne satisfait pas la FCPE, "cela paraît extrêmement compliqué à mettre en place, outre la fracture numérique, il y a beaucoup de logements où la connexion internet passe mal" explique Céline Vaillant.
Maintien des examens
Le ministre de l'Education nationale a insisté ce vendredi matin sur France Inter, sur le maintien du bac, qui est "à ce stade le principal scénario". "Nous espérons bien qu'en juin, l'épidémie sera plutôt derrière nous que devant nous."
Pour la FCPE 06, des mesures doivent être prises :"louper un mois en terminale lorsqu'on a le bac à la fin, cela peut être compliqué, il va falloir réaménager le programme".
Solutions de garde
"Le plus gros problème pour nous va être de s'organiser pour trouver des solutions de garde" explique Céline Vaillant.
La première des solutions reste le télétravail lorsqu'il est possible.
Pour les salariés ne pouvant télétravailler, le gouvernement a mis en place une plateforme simplifiée pour se faire délivrer un arrêt de travail. "Cette décision [fermeture des écoles,nldr] s'accompagne, pour les parents qui n'auraient pas d'autre possibilité pour la garde de leurs enfants que celle d'être placés en arrêt de travail, d'une prise en charge exceptionnelle d'indemnités journalières par l'Assurance Maladie". Explique le site de l'assurance maladie.
Quelques conditions s'appliquent :
- Les enfants doivent avoir moins de 16 ans
- L'arrêt de travail doit être la seule solution (pas de télétravail possible)
- Un seul des parents (ou détenteur de l'autorité parentale) peut bénéficier d'un arrêt de travail.
La déclaration s'applique aux salariés du régime général, pour les salariés des régimes spéciaux (ex-fonction publique), l'arrêt doit être géré directement par l'employeur.
Une solution déjà plébicitée :"J'ai quatre enfants, je travaille à plein temps, je n'ai pas d'autres choix que de me mettre en arrêt" explique ce vendredi matin, une parent d'élève devant le groupe scolaire Jacques Boissier à Antibes.
Pas de précisions en revanche pour les non-salariés, indépendants ou auto-entrepreneurs.
Pour les personnels soignants
Emmanuel Macron a annoncé qu'un service de garde sera mis en place pour :"les personnels qui sont indispensables à la gestion de la crise sanitaire puissent faire garder leurs enfants et continuer d'aller au travail pour vous protéger et vous soigner".
Quid des assistantes maternelles
Si les crèches seront fermées à partir du 16 mars, aucune mesure n'a été annoncé pour les assistantes maternelles.
Nancy Fredducci est assistante maternelle à Puget-sur-Argens, elle a trois petits en garde et deux enfants qu'elle va devoir garder à la maison à partir de lundi.
"On a le sentiment de ne pas être pris en compte, de ne pas être protèger" explique-t-elle. "Je pourrais me mettre en arrêt mais je metterai trois autres famille en galère ...".