Le parquet de Nice veut poursuivre les investigations pour déterminer si les fonctionnaires de la brigade anti-criminalité de Nice ont une responsabilité dans la mortde Maïcol, âgé de 20 ans.
L'affaire Maïcol n'est pas close. "Après avoir reçu les observations des parties suite à l'enquête menée par l'IGPN (Inspection générale de la police nationale), j'ai estimé devoir ouvrir une information judiciaire pour que les investigations se poursuivent sous l'autorité d'un magistrat instructeur", a indiqué le procureur de Nice, Xavier Bonhomme.
Cinq mois après la course-poursuite avec la police au cours de laquelle Maïcol, un jeune homme de 20 ans, a fait une chute mortelle, une information judiciaire est désormais ouverte pour homicide et blessure involontaires.
Chute mortelle dans le tunnel du Paillon
Le 10 janvier, en plein confinement, un équipage de la BAC de Nice avait pris en chasse deux jeunes sur une moto au niveau de la rue Jean-Vigo, près de l'aéroport. Au guidon, Maïcol avait tenté de semer la police en empruntant la voie Mathis avant de s'engager dans le tunnel du Paillon, où a eu lieu la chute qui lui a été fatale vers 22 heures.
Un comportement fautif des policiers dont la voiture n'a cependant pas été au contact du deux-roues de la victime.
Une note de la direction départementale du 20 août excluait toute course-poursuite et la prise de risque qu'elle engendre, pour un simple refus d'obtempérer.
D'autre part, pour avoir le droit d'engager une course-poursuite, les policiers devaient recevoir l'autorisation de leur centrale radio d'information et de contrôle. Or s'ils l'ont prévenue, les policiers n'ont pas attendu la réponse.
Le décès de Maïcol avait suscité une vive émotion aux Liserons, quartier sensible de l'est de Nice. Une manifestation pour réclamer toute la lumière sur l'affaire avait eu lieu début mars, rassemblant une centaine de personnes.